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Les bannières dans le mouvement de neuf heures de 1872 et au-delà

Cette vidéo fait partie d’une série réalisée en collaboration avec le Workers Arts and Heritage Center dans le cadre du projet All for 9 et Nine for All..

Transcription

Le 15 mai 1872, lorsque la Nine Hour Parade a défilé sur Stewart Street devant le Workers Arts & Heritage Center, chacune des unités artisanales qui défilaient portait des bannières. Les bannières portaient des slogans tels que : « L’art est long, la vie est courte », « La détente donne de la dignité à notre travail », et « Neuf heures, pas de reddition ». Chacune des bannières délimitait l’unité artisanale en tant qu’unité artisanale et permettait d’identifier ces personnes. Mais les bannières contenaient également des slogans expliquant pourquoi ils défilaient et ce qu’ils attendaient du mouvement des neuf heures. Ils voulaient plus de temps pour s’améliorer, ils voulaient de la dignité dans leur travail, ils voulaient une journée de travail plus courte. Par conséquent, les banderoles étaient importantes pendant le défilé pour signifier et déclarer publiquement les aspirations du mouvement des neuf heures et elles restent un symbole collectif de solidarité et d’identité pour la classe ouvrière et le mouvement syndical.

Voici quelques bannières de la collection permanente du Workers Arts & Heritage Center. Nous avons quelques beaux exemples comme celui de l’Amalgamated Clothing Workers of America. Elle représente un certain nombre de sections locales et montre comment les bannières véhiculaient la solidarité entre les syndicats et les sections locales pour une action collective, pour la solidarité et pour l’organisation. Cette bannière date de 1916. Nous avons aussi celle-ci, ici, de l’International Lady Garment Workers Union. Elle représente les travailleuses. Celle-ci vient de Toronto, de la section 68. Ces bannières pouvaient être portées dans les défilés, comme en 1872, ou accrochées dans les salles des syndicats. Elles étaient des symboles d’identité, mais aussi des symboles collectifs de solidarité. Elles montraient qui étaient les travailleurs et mettaient souvent en valeur leurs compétences. Comme la frange et la peinture sur cette bannière. Ils étaient des symboles visibles des luttes pour de meilleurs salaires, pour un travail décent, pour combler l’écart salarial et pour être reconnus en tant que travailleurs dans le cas des femmes. Nous avons un autre exemple très intéressant de l’héritage des bannières dans la collection permanente du Workers Arts & Heritage Center avec cette bannière. Elle représente une itération plus contemporaine de la fabrication de bannières et la manière dont le mouvement artistique s’est combiné et dont les arts ont influencé et bénéficié aux travailleurs, même dans un contexte contemporain. Cette bannière a été commandée par le syndicat des travailleurs de l’énergie et de la chimie, qui est devenu plus tard le TCA, puis l’UNIFOR. Elle a été commandée et peinte par deux des cofondateurs du Workers Arts & Heritage Center, Carole Condé et Karl Beveridge. Elle montre des travailleurs du Syndicat des travailleurs de l’énergie et de la chimie en train de s’éduquer, de réfléchir à la santé et à la sécurité, certaines des actions clés pour lesquelles les bannières et le travail organisé se battaient dans des mouvements comme celui de 1872, jusqu’aux actions communes et collectives que nous voyons aujourd’hui.