Citez

Le désastre de Hoggs Hollow

De Laurel Broens

Laurel Broens

Historienne contributrice

Laurel est diplômée du programme de maîtrise en bibliothéconomie et en sciences de l’information de l’Université de l’Alberta et détient un baccalauréat en économie et un baccalauréat en études religieuses de l’Université de Calgary. Elle travaille dans le domaine de la gestion de l’information depuis plus de dix ans, dans le cadre d’une carrière couvrant les bibliothèques publiques et universitaires et la gestion des documents gouvernementaux et juridiques. Laurel est fière d’être membre de l’Alberta Union of Provincial Employees (AUPE) et est la présidente actuelle de la section 002 de l’AUPE, qui représente plus de 4 700 travailleurs des services administratifs et des programmes du gouvernement de l’Alberta dans la région d’Edmonton. Dans ses temps libres, Laurel gère le compte Twitter populaire sur l’histoire du travail @labour_girl.

Le répartiteur du service des incendies de North York traite un appel d’urgence le 17 mars 1960 sans se douter que ce qui semble n’être qu’un petit sinistre va engendrer le remaniement radical des lois de santé et de sécurité de l’Ontario[i]. Dès qu’ils arrivent sur les lieux dans le quartier Hoggs Hollow de Toronto, les pompiers font rapidement état de la gravité de la situation; il ne s’agit pas seulement d’un incendie puisque six hommes sont pris presque dix mètres sous terre. Un d’entre eux est rescapé le soir même. Les autres périssent dans la tragédie qui est surnommée le « désastre de Hoggs Hollow ».

Hoggs Hollow est un quartier résidentiel de North York, une banlieue au nord de Toronto. Le quartier a vu le jour en 1856 lorsque John et William Hogg ont divisé la propriété de leur père et a terminé d’évoluer dans les années 1960. Le tunnel Hoggs Hollow, géré par la compagnie J. H. Harrop, constitue une des étapes de l’ambitieux projet de construction d’une canalisation pour alimenter North York en eau potable. Les ouvriers accèdent au chantier du tunnel qui passe sous la rivière Don par une trémie située au nord du pont de Hoggs Hollow. En Amérique du Nord, on affublait aux ouvriers chargés d’excaver les tunnels le sobriquet de « cochon de sable »[ii]

Ce jour-là, Charles Valentini travaille avec une équipe dans le tunnel pour souder des montants d’acier. Il est environ 17 h 50 lorsque le tunnel se remplit soudainement de vapeurs nocives. Valentini prend ses jambes à son cou et court vers le carreau, en laissant six hommes derrière lui. Il va revenir plus tard dans le tunnel pour tenter de sauver ses camarades. Il doit cependant battre en retraite à cause de la chaleur intense et du niveau d’eau qui monte rapidement.[iii]

Blood and Sweat Remain, but Urgency Gone From Death Tunnel, The Globe and Mail, Mar 19, 1960 pg. 5

La chaleur intense et l’augmentation du niveau de l’eau dans le tunnel nuisent grandement aux premiers efforts de sauvetage. Trois heures après le début de l’incendie, Walter Andruschuk est rescapé des décombres. Avant de perdre connaissance, il a réussi à ramper vers l’embouchure du tunnel malgré la fumée et les flammes; l’équipe de sauvetage a pu le tirer d’affaire. Il n’en est malheureusement pas de même pour les autres travailleurs ensevelis.[iv] La nuit tire à sa fin en marquant le décès de cinq hommes, tous immigrants italiens : Pasquale Allegrezza, Giovanni Battista Carriglio, Giovanni Fusillo et les frères Alessandro et Guido Mantella.[v]

L’équipe des services d’urgence comprend qu’il n’est plus possible de secourir les travailleurs et qu’il faut se concentrer à ramener leurs dépouilles. Les travailleurs de l’équipe de secours commettent l’erreur d’éteindre les compresseurs d’air du tunnel; par conséquent, la pression de l’air baisse et le tunnel se remplit d’eau. Une profonde couche de boue se forme, rendant la récupération des morts extrêmement ardue. Le corps d’Allegrezza est tiré des décombres huit heures après le début des opérations de récupération, or les sauveteurs mettent presque cinq jours à ramener les quatre autres.

Rescuers Fight to Bring Out Men in Tunnel, The Globe and Mail (1936-2017); Mar 18, 1960; ProQuest Historical Newspapers: The Globe and Mail pg. 15.

La communauté italienne de Toronto se rassemble auprès des familles des décédés aux côtés des Services Communautaires Canadiens-Italiens, un organisme de bienfaisance qui accompagne et aide les nouveaux arrivés italiens. L’organisme met sur pied une caisse de secours pendant qu’un contracteur anonyme offre de prêter des appartements aux familles des travailleurs décédés pendant un an, sans percevoir de loyer. Les cinq travailleurs étaient arrivés à Toronto au cours des quatre années qui ont précédé le désastre, afin de mener une vie meilleure. 

Le lendemain de l’accident, Kelso Roberts, procureur général de l’Ontario, demande qu’on lance une enquête sur la tragédie dans les plus brefs délais.[vi] Le gouvernement tient sa promesse : l’enquête est lancée le 31 mars 1960, moins de deux semaines après le désastre. Eric Silk, sous-procureur général adjoint, représente la Couronne et les docteurs D. K. McAteer et Ralph Johns, les deux coroners qui ont examiné les dépouilles, mènent l’enquête.[vii]

L’enquête met en lumière des problèmes spécifiques au projet Hoggs Hollow, mais aussi avec l’ensemble des pratiques de l’industrie de la construction de l’Ontario. En juillet 1959, la compagnie de construction J. H. Harrop éprouve des difficultés est reprise par la société de garantie Guarantee Company of North America. La Guarantee fait appel à une seconde entreprise, Fetterly Adjustment Services, pour l’aider à gérer ses investissements dans le projet du tunnel. Il semble difficile d’établir à qui revient la responsabilité au moment de l’accident en raison de nombreux changements au niveau de l’équipe de direction.

Murray Frank, superviseur de chantier qui travaille pour J.H. Harrop, se dispute avec Robert Kipp, un représentant de la Guarantee, dans les jours qui précède l’accident. Puisque la compagnie Fetterly se plaint de la lenteur des travaux et de l’augmentation des coûts, Kipp est assigné au projet à titre d’adjoint pour Frank. Quelques semaines auparavant, Frank, soucieux de l’avancement non sécuritaire et hâtif des travaux, menace de démissionner bien qu’il soit resté en poste.[viii]

Rescuers Fight to Bring Out Men in Tunnel, The Globe and Mail, Mar 18, 1960, pg. 15.

Dans leurs témoignages, Frank et d’autres ouvriers du projet font mention de négligence au niveau des protocoles de sécurité de base. Les tunnels ne sont pas munis d’extincteurs d’incendie ou d’équipement de respiration et les travailleurs n’ont ni casque ou chaussures de sécurité, ni vêtements de protection. Ils travaillent pratiquement dans l’obscurité puisqu’il n’y a pas de système d’éclairage dans le tunnel et qu’ils ne disposent pas de torches électriques. De plus, le téléphone du tunnel avait été retiré pour fins de réparation avant l’incendie. La seule méthode dont disposaient les ouvriers pour signaler un problème était l’interrupteur relié à un voyant rouge à la surface. Or aucun des ouvriers n’a pu atteindre l’interrupteur après le début de l’incendie. Dans son témoignage, Matteo Fusillo relate que pratiquement tout le monde fume dans le tunnel et que personne n’a mis les travailleurs en garde contre les conséquences de la combustion dans un environnement hautement pressurisé. L’air comprimé présente une plus grande concentration de molécules d’oxygène ce qui fait qu’un feu brûle plus rapidement et augmente le risque qu’une cigarette mal éteinte n’allume un brasier.

Les ouvriers qui œuvrent dans un environnement où l’air est comprimé doivent passer dans une chambre de décompression avant de remonter à la surface pour éviter de subir le mal de décompression, trouble qui porte le nom familier de « maladie des caissons ». Romeo Parise, un ouvrier chargé d’opérer le sas des caissons, informe les enquêteurs qu’il n’a reçu aucune instruction pour opérer adéquatement le sas des caissons et qu’il ne sait pas combien de temps il doit demander aux travailleurs d’y rester. Il dit qu’un représentant officiel a affiché un « bout de papier » à un moment donné au cours de son emploi. Parise s’est vu demander de confirmer l’information présentée sur le bout de papier et il réplique qu’il « ne lit pas très bien l’anglais ».

Les carences en formation et le manque d’instructions en italien sont des problèmes courants. Nombreux sont les travailleurs qui ne possèdent pas suffisamment d’expérience, de formation ou d’aptitudes pour le travail souterrain et qui ne comprennent pas bien leurs droits en matière de santé et de sécurité. Le docteur McAteer a qualifié de « sans cœur » l’attitude de la direction envers la sécurité des travailleurs.[ix]

Une grave erreur cause  le tunnel à se remplir d’eau et de vase provenant de la rivière Don le jour de l’accident; les membres de l’équipe de sauvetage éteignent les deux compresseurs d’air à la suite de l’incendie et mettent ainsi en péril l’intégrité du tunnel. Des experts témoignent que les opérations de sauvetage auraient pu commencer beaucoup plus tôt sans l’accumulation d’eau dans le tunnel et que cette erreur de jugement est le reflet de l’échec de la direction d’élaborer des plans pour situations d’urgence.

Diagram of the disaster. The Toronto Telegram, March 24, 1960.

Le 2 avril 1960, le jury du coroner statue que le manquement à se conformer aux directives de travail en air comprimé est la cause de la mort des ouvriers. Le jury ne fait porter le blâme par personne; les membres du jury pensent que ces pratiques exposent un problème systémique et que des conditions semblables sont courantes dans un « segment irresponsable de l’industrie de la construction souterraine ». Le jury conclut ultimement que les règlements du ministère du Travail sur les travaux en air comprimé nécessitent une vaste révision et émet quatre grandes recommandations :

1. Le ministère du Travail doit mener une étude sur la santé et la sécurité dans des conditions de travail en air comprimé;

2. Lorsque la majorité des travailleurs parlent une autre langue que l’anglais, les documents relatifs à la sécurité doivent être fournis dans les deux langues;

3. Le ministère du Travail doit mener et faire respecter les inspections des chantiers souterrains; et

4. Lorsqu’un contracteur n’est pas en mesure d’achever un projet, c’est l’entreprise qui a obtenu le contrat de travail qui est responsable de s’assurer que les travaux sont effectués et menés à terme par des personnes qualifiées.

La cause officielle du décès des cinq hommes est « une intoxication aigue au monoxyde de carbone et la suffocation due à l’inhalation de fumée, de sable et d’eau ».[xi]

En réponse aux résultats de l’enquête, le premier ministre Leslie Frost déclare à un public enragé que son gouvernement va mettre en œuvre tous les efforts nécessaires pour moderniser les lois sur la sécurité des chantiers d’excavation des tunnels en air comprimé de l’Ontario. Il met rapidement sur pied une commission composée de trois personnes pour se pencher sur les lois et les règlements sur la sécurité des tunnels. La Commission royale sur la sécurité industrielle tient séance en avril 1960.

Le mandat officiel de la commission est d’enquêter sur toutes les lois et les règlements sur la sécurité des travailleurs gérés par le ministère du Travail. Frost déclare que : « c’est l’intention du gouvernement de prendre toutes les mesures possibles pour garantir que les difficultés temporaires de langue et le manque de familiarité des immigrants avec leur nouvelle terre d’accueil ne seront pas la source d’injustices qui vont gâcher leur nouvelle vie dans notre province ».[xii] Il assure que le gouvernement va mettre à profit les résultats de la commission pour améliorer, simplifier, clarifier et moderniser les lois. « Si nos règlements ne reflètent pas la modernité de notre société, je souhaite qu’ils le deviennent ».

La Commission royale prend fin après 17 auditions au cours desquelles près de 120 témoins relatent leur expérience et les enquêteurs étudient 160 pièces à conviction. Le rapport de 124 pages de la Commission exige des changements significatifs dans les lois qui régissent la sécurité industrielle en Ontario, incluant notamment l’émission de permis pour tous les bâtiments, contracteurs et sous-traitants de l’industrie de la construction, la révocation et la création d’une nouvelle loi sur la protection des métiers de la construction (Building Trades Protection Act) de 1911, de nouvelles lois qui énoncent clairement que c’est le ministère du Travail qui est responsable de faire respecter les lois et qui établissent l’augmentation de la pénalité maximale pour toute violation desdites lois. Les enquêteurs ont également étudié et émis des recommandations sur les règlements de sécurité propres à d’autres industries telles que l’exploitation forestière, les grandes structures d’acier et la manutention des matières radioactives.[xiii]

En réaction au désastre de Hoggs Hollow, le rapport de la Commission recommande plusieurs modifications spécifiques aux conditions de travail en air comprimé, notamment de s’assurer que les policiers et les pompiers sont formés pour mener des opérations de sauvetage dans les tunnels, que les ouvriers sont avisés des dangers relatifs à la construction en air comprimé et que toutes les sections pertinentes de la Loi sur les mines sont incorporées aux règlements sur le travail en air comprimé.

Enfin, la Commission recommande la création d’un « conseil de sécurité de l’Ontario » composé de sept membres représentant les industries, les travailleurs et les autres parties prenantes. Le conseil s’engage à prendre en charge les travaux et le mandat de la Commission et de continuellement examiner l’ensemble des lois et règles qui régissent les accidents et leur prévention, la santé et l’hygiène industrielles, les inspections et leur application, ainsi que les normes de sécurité.

The High Drama of Midnight Rescue at Hoggs Hollow. The Toronto Telegram, March 18, 1960.

Pendant que le gouvernement de l’Ontario se concentre sur les travaux de la Commission, un mouvement de syndicalisation populaire se met rapidement en branle dans l’industrie de la construction de l’Ontario. Alors que des travailleurs ont  tenté en vain de syndicaliser le projet Hoggs Hollow et d’autres chantiers, l’accident catalyse le changement. Un nombre record d’ouvriers joignent des syndicats et ce, dans toute la province. Deux dirigeants syndicaux d’influence de l’époque, Charlie Irvine du syndicat international des maçons, des ouvriers du bâtiment et généraux de l’Amérique (International Hod Carriers, Building and Common Labourers Union of America) et Bruno Zanini du syndicat des briqueteurs (Bricklayers Union) s’affairent quant à eux à organiser des groupes d’ouvriers qualifiés.[xiv]

Un dimanche après-midi du début d’août 1960, Irvine et Zanini organisent un rallye au Centre de loisirs italo-canadien situé sur l’avenue Brandon; deux mille personnes y participent. Deux semaines plus tard, ils se rencontrent de nouveau pour former le « groupe Brandon ». Ce nouveau syndicat regroupe de membres de divers métiers qui sont tous représentés sur le conseil. C’est alors que 3 000 hommes votent en faveur d’une grève. Le lendemain matin, des bénévoles parcourent la ville et s’arrêtent sur des chantiers de construction résidentielle pour convaincre les ouvriers de participer à leur grève.[xv]

Une seconde grève encore plus importante débute le 29 mai 1961. Elle implique les ouvriers des grandes routes et des tunnels de métro ainsi que les travailleurs des chantiers de construction résidentielle qui avaient organisé la première grève. Au début juin, Frost invite Irvine et Zanini à le rencontrer afin de discuter d’une entente pour mettre fin à la grève. L’entente proposée consiste à mettre sur pied un tribunal pour faire entendre leurs griefs, lancer une enquête sur les fraudes salariales et les pratiques laxistes en matière de lois sur la sécurité. Une nouvelle commission royale veillera également à examiner tous les aspects des relations entre les ouvriers et le patronat. Ce n’est que le 16 juillet qu’Irvine et Zanini acceptent les termes de l’entente et mettent fin à la grève. Le journaliste Frank Drea du quotidien Toronto Telegram déclare qu’il s’agit-là de la plus grande victoire du mouvement des travailleurs depuis la grève des aciéries de 1946. « Les jours de l’exploitation, écrit-il, sont désormais révolus ».[xvi]

Bien qu’aucune accusation criminelle n’ait été portée dans le cas du désastre de Hoggs Hollow, l’accident a forcé l’Ontario à moderniser ses normes du travail, ses règlements de sécurité et ses lois sur l’indemnité. À la suite de l’accident, tous les aspects des lois sur le travail ont été revus; les normes de santé et de sécurité ont fait l’objet d’une étude approfondie, ce qui a mené à la création de la nouvelle Loi sur la sécurité industrielle (Industrial Safety Act) de l’Ontario. Cette loi devient, plus tard dans les années 1960, le fondement du Code (de sécurité) canadien du travail. Grâce à ce remaniement des lois, l’Ontario compte aujourd’hui le plus faible taux d’accidents de la construction en Amérique du Nord.[xvii]

Même si le désastre de Hoggs Hollow a provoqué des changements importants au niveau des lois sur la santé et la sécurité de l’Ontario, cinq hommes qui y ont péri et sont tombés dans l’oubli, malgré le 40e anniversaire de l’accident en l’an 2000. À cette date, aucun monument ou plaque commémorative n’a été érigée en leur honneur. Après avoir entendu parler du désastre, l’artiste torontoise Laurie Swim entreprend de créer une courtepointe de 2 mètres par 6 mètres pour représenter les derniers instants des cinq hommes. Ce projet est réalisé en collaboration avec COSTI, un organisme de soutien pour les nouveaux arrivants formé par la fusion de deux agences de service dont l’ancienne Société d’aide aux immigrants italiens (Italian Immigrant Aid Society). Les syndicats représentant les ouvriers de la construction du métro de Toronto demandent à la mairie de suspendre la courtepointe dans un endroit bien en vue et d’ériger une plaque commémorative sur le site où les cinq hommes ont perdu la vie.[xviii]

En mars 2000, le 40e anniversaire de la tragédie est souligné lors d’une cérémonie publique. Quelques semaines plus tard, le maire Mel Lastman annonce que la Ville de Toronto va installer une plaque commémorative sur les lieux de l’accident de Hoggs Hollow. Laurie Swim termine la courtepointe intitulée Percée, le désastre de Hoggs Hollow (le titre officiel anglais est « Breaking Ground, The Hoggs Hollow Disaster ») au courant de la même année; elle est officiellement dévoilée dans la station de métro York Mills, sa demeure permanente, lors du 50e anniversaire de l’accident.[xix] (La station York Mills est située au fond de la vallée de Hoggs Hollow.)

« L’accident de Hoggs Hollow a drastiquement changé la relation des immigrants avec la Ville de Toronto », déclare John Cartwright, président du conseil syndical de la région de Toronto et de York, lors de ses événements. « Les centaines et les milliers d’immigrants qui sont par la suite venus d’établir ici doivent gratitude et respect à ces cinq hommes qui ont sacrifié ce qu’ils avaient de plus cher. Célébrons également le courage de la communauté italienne pour avoir forgé un avenir meilleur pour nos nouveaux immigrants ».[xx]


[i]  Bagnell, Kenneth. Canadese: A Portrait of the Italian Canadians. MacMillan of Canada, 1989, Chapter 7.

[ii] Versace, Vince. “Dangers Still Exist Underground.” Daily Commercial News and Construction Record, vol. 83, no. 53, 2010, ProQuest Historical Newspapers.

[iii] Ghafour, Hamida. “Survivor recalls Hoggs Hollow disaster.” The Globe and Mail, 16 Mar. 2000. ProQuest Historical Newspapers.

[iv] Winsa, Patty. “Tapestry pays tribute to a forgotten tale: Artist unveils quilt to honour victims of Hoggs Hollow disaster.” Toronto Star, 17 Mar. 2010, p.3. ProQuest Historical Newspapers.

[v]  Primary sources include several spellings of the men’s names.

[vi] “Tunnel Tragedy Families Offered Free Apartments.” The Globe and Mail, 25 Mar. 1960, p. 5. ProQuest Historical Newspapers.

[vii] “Deadline Kept Hoggs Hollow Death Hole Open: Witness.” The Globe and Mail, 1 Apr. 1960, p. 5. ProQuest Historical Newspapers.

[viii] “Fired Because of Safety Demands, Ex-Foremand Says at Hogg’s Hollow Inquest.” The Globe and Mail, 2 Apr. 1960, p. 5. ProQuest Historical Newspapers.

[ix] “Criminal Charges May Follow Study of Hoggs Hollow Data.” The Globe and Mail, 4 Apr. 1960, p. 1-2. ProQuest Historical Newspapers.

[x] Ibid.

[xi] Ibid

[xii] “Queen’s Park and Hoggs Hollow.” The Globe and Mail. 7 Apr. 1960, p. 6,9. ProQuest Historical Newspapers.

[xiii]  “Royal Commission Urges Licensing of All Builders, Contractors in Ontario.” The Globe and Mail, 21 Oct. 1961, p. 4. ProQuest Historical Newspapers.

[xiv] Stefanini, John. More than We Bargained For: An Untold Story of Exploitation, Redemption, and the Men Who Built a Worker’s Empire. Sutherland House, 2019, p.13.

[xv] Gombu, Phinjo. “Workers met death beneath the Don; Remembering the five who perished at Hoggs Hollow.” Toronto Star, 10 Feb. 2000, p.1. ProQuest Historical Newspapers.

[xvi] Bagnell, Chapter 7.

[xvii] Bradneer, Janice, 4 septembre 2016, article « The long march behind Labour Day parade », quotidien Toronto Star, page 7. ProQuest Historical Newspapers.

[xviii] “Recognize 1960 tunnel deaths of five construction workers in Toronto’s Hoggs Hollow, say Sheppard subway tunnellers.” Canada NewsWire, 15 Mar. 2000, p. 1. ProQuest Historical Newspapers.

[xix]  Wilkes, Jim. “Workers who died on job are honoured; Quilt pays tribute to five men killed in 1960 disaster.” Toronto Star, 29 Apr. 2000, p. 1.

[xx] “View the Hoggs Hollow Memorial mural – York Mills subway station.” Canada NewsWire, 15 Mar. 2010. ProQuest Historical Newspapers.

[xxi] “Tragedy reached beyond Toronto, forcing change.” Daily Commercial News and Construction Record, vol. 83, no. 52, 2010, ProQuest Historical Newspapers.

Ressources

Bagnell, Kenneth, Canadese: A Portrait of the Italian Canadians. MacMillan of Canada, 1989.

Bradneer, Janice, 4 septembre 2016, article « The long march behind Labour Day parade », quotidien Toronto Star, page 7. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Can Measure Safety By Injury Incidence, Commission is Told », quotidien The Globe and Mail, 3 décembre 1960, page 5. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Criminal Charges May Follow Study of Hoggs Hollow Data », quotidien The Globe and Mail, 4 avril 1960, pages 1 et 2. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Deadline Kept Hoggs Hollow Death Hole Open: Witness », quotidien The Globe and Mail, 1er avril 1960, page 5. ProQuest Historical Newspapers.

Drea, Frank, 27 juin 1961, article « Dead Italian Laborers Leave Legacy.” quotidien Calgary Herald, page 12. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Fired Because of Safety Demands, Ex-Foremand Says at Hogg’s Hollow Inquest », quotidien The Globe and Mail, 2 avril 1960, page 5. ProQuest Historical Newspapers.

Ghafour, Hamida, 16 mars 2000, article « Survivor recalls Hoggs Hollow disaster », quotidien The Globe and Mail. ProQuest Historical Newspapers.

Gombu, Phinjo, 10 février 2000, article « Workers met death beneath the Don; Remembering the five who perished at Hoggs Hollow », quotidien Toronto Star, page 1. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Queen’s Park and Hoggs Hollow », quotidien The Globe and Mail. 7 avril 1960, pages 6 et 9. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Recognize 1960 tunnel deaths of five construction workers in Toronto’s Hoggs Hollow, say Sheppard subway tunnellers », Canada NewsWire, 15 mars 2000, p. 1. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Recover Third Body From Water Tunnel », quotidien The Globe and Mail, 21 mars 1960, page 5. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Royal Commission Urges Licensing of All Builders, Contractors in Ontario », quotidien The Globe and Mail, 21 octobre 1961, page 4. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Second Body Extricated From Tunnel », quotidien The Globe and Mail, 19 mars 1960, pages 1, 2 et 5. ProQuest Historical Newspapers.

Stefanini, John, More than We Bargained For: An Untold Story of Exploitation, Redemption, and the Men Who Built a Worker’s Empire. Sutherland House, 2019.

Article « Team Removes Last Of Bodies in Tunnel », quotidien The Globe and Mail, 23 mars 1960, page 4. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Tragedy reached beyond Toronto, forcing change », Daily Commercial News and Construction Record, volume 83, numéro 52, 2010, ProQuest Historical Newspapers.

Article « Tunnel Tragedy Families Offered Free Apartments.” quotidien The Globe and Mail, 25 mars 1960, page 5. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Two Escape at Hoggs Hollow: 4 Dead in Don Tunnel », quotidien The Globe and Mail, 18 mars1960, pages 1, 2, 15 et 15b. ProQuest Historical Newspapers.

Article « Union Tunnel Work is Demanded », quotidien The Globe and Mail, 22 avril 1960, page 4. ProQuest Historical Newspapers.

Versace, Vince, 2010, article « Dangers Still Exist Underground.” Daily Commercial News and Construction Record, volume 83, numéro 53. ProQuest Historical Newspapers.

Article « View the Hoggs Hollow Memorial mural – York Mills subway station », Canada NewsWire, 15 mars 2010. ProQuest Historical Newspapers.

Wilkes, Jim, 29 avril 2000, article « Workers who died on job are honoured; Quilt pays tribute to five men killed in 1960 disaster », quotidien Toronto Star, page 1.

Winsa, Patty, 17 mats 2010, « Tapestry pays tribute to a forgotten tale: Artist unveils quilt to honour victims of Hoggs Hollow disaster », quotidien Toronto Star, page 3. ProQuest Historical Newspapers.