Citez

Dave Arksey

Dave Arksey, Queen’s Own Rifles

Biographie

David “Dave” Robert Arksey est né à Toronto en Ontario en 1921. Il a terminé ses études secondaires à Lawrence Park Collegiate en 1940 et a été envoyé outre-mer en 1941. Dave Arksey était fusilier au sein de la Compagnie D des Queen’s Own Rifles of Canada. Il a débarqué sur la Plage Juno à Bernières-sur-Mer durant la deuxième vague. Même si la majorité des combats avait cessé, Dave et ses camarades ont dû affronter les mines allemandes et les tirs de mortier alors qu’ils essayaient de quitter la plage. Dave a goûté à son premier combat le 11 juin 1944 lors d’une attaque désastreuse à Le Mesnil-Patry. La Compagnie D et deux escadrons de chars d’assaut des First Hussars (6e Régiment d’artillerie de campagne) ont lancé l’attaque. La résistance farouche des Allemands ont anéanti l’un des escadrons de chars et la compagnie d’infanterie. Le fusilier Arksey s’est rendu à l’ennemi peu après que son compagnon est mort d’une balle reçue dans la tête. Alors qu’il était prisonnier de guerre de la 12e Division SS Panzer, composée de fanatiques soldats de la Jeunesse hitlérienne dirigée par des vétérans nazis aguerris, Dave a une autre fois frôlé la mort. Ses ravisseurs nazis ont menacé de l’exécuter s’il refusait de leur fournir de l’information au sujet de son unité. Heureusement, les Allemands l’ont épargné, mais il a été témoin d’actes brutaux durant sa courte captivité près du front. Les Allemands ont envoyé Dave Arksey et d’autres prisonniers de guerre alliés dans un camp de travaux forcés, dans une mine de charbon en Pologne. Au début de 1945, alors que les Russes s’approchaient, les gardiens du camp ont forcé Dave et ses compagnons prisonniers à marcher vers l’Ouest et vers le Sud à l’intérieur de l’Allemagne. Ils sont partis le 14 janvier 1945 et au 18 avril 1945, ils avaient parcouru une distance de quelques 800 milles. Des 429 prisonniers alliés, seuls 219 ont survécu à cette marche. Dave a également marché avec des milliers de Juifs, de prisonniers politiques et autres. Il a assisté à l’exécution de nombreux Juifs durant la phase finale de l’ Holocauste. L’armée américaine a libéré Dave Arksey et les autres survivants vers la fin du mois d’avril. En début mai 1945, Dave est revenu en Angleterre. Il ne pesait plus que 119 livres, soit 56 livres de moins que lors du débarquement du Jour J. David est rentré au Canada juste avant le Nouvel An de 1946. Il a plus tard combattu durant la guerre de Corée. Dave Arksey est décédé le 24 avril 2012, à l’âge de 91 ans. Il laissait dans le deuil, son épouse, Joséphine et ses quatre enfants.

Contexte de guerre

La bataille de Le Mesnil-Patry

Les Queen’s Own Rifles of Canada ont débarqué à Bernières-sur-Mer, le 6 juin 1944. Leur attaque a été la plus coûteuse pour les Canadiens en partie parce que le soutien des blindés est arrivé en retard et ils n’étaient pas là pour contrer les défenses allemandes. Malgré tout, le bataillon a atteint tous ses objectifs en ce fameux Jour J. Durant les jours suivant le débarquement, les Canadiens ont réussi à reconquérir du territoire et ont repoussé les contre-attaques allemandes. The Queen’s Own étaient maintenus en réserve durant ces évènements, protégeant le terrain reconquis lors du Jour J. Le 11 juin 1944, la Compagnie D a rejoint les rangs de deux escadrons de blindés Sherman formés par les First Hussars (6e Régiment d’artillerie de campagne) pour participer à l’attaque du petit village normand Le Mesnil-Patry. Le Lieutenant-général, Sir Miles Dempsey, commandant de la 2e Armée britannique (sous laquelle la 3e Division canadienne d’infanterie a servi), a ordonné l’attaque qui prévoyait également l’avancement vers l’Ouest des éléments de la 50e Division britannique. Les commandants ont plus tard affirmé que l’attaque avait réussi à contrecarrer une attaque allemande. En fait, le but était de soutenir d’autres missions plus importantes pour pouvoir capturer Caen, une ville faisant partie des objectifs à atteindre lors du Jour J. À 14 h 30, la compagnie du fusilier Arksey accompagnée des blindés de l’escadron B a commencé son avance à travers le champs plat vers Le Mesnil-Patry. Les chars d’assaut de l’escadron C se tenaient prêts à appuyer l’attaque de leurs positions près de Norrey-en-Bessin. Un bataillon allemand d’infanterie flanqué de blindés a fait preuve d’une résistance féroce. L’attaque a échoué et les Canadiens ont subi de lourdes pertes dont 96 morts parmi les 105 soldats de la Compagnie D. De plus, 80 hommes des forces blindées canadiennes ont été tués, blessés ou portés manquants, sans compter la perte de 34 chars d’assaut, soit la totalité des blindés de la Compagnie B et presque la moitié de ceux de l’escadron C.. Atrocités en Normandie Dave Arksey a été chanceux d’être fait prisonnier. Le 11 juin 1944, il y a eu six incidents lors desquels des prisonniers de guerre ont été assassinés par leurs ravisseurs allemands dont 12 pilotes de chars canadiens et un sergent-major des Queen’s Own. La Jeunesse hitlérienne a capturé le prisonnier Arksey pour qu’il transporte ses blessés vers l’arrière. Les soldats allemands lui ont dit qu’ils allaient prendre soin du Sergent-major John Forbes, blessé aux deux jambes et qui ne pouvait pas marcher. Forbes a plus tard été exécuté au quartier général allemand situé tout près. Lors d’une interview, Dave a raconté que, pour expliquer ses massacres, l’officier allemand avait cité une lettre signée par un capitaine des Royal Winnipeg Rifles qui disait que les troupes alliées ne faisaient pas de prisonniers. En réalité, la Jeunesse hitlérienne avait été endoctrinée à penser de la sorte bien avant le débarquement. Dave a tenté d’expliquer que ce n’était pas vrai. Il n’y a aucune preuve que des soldats canadiens ont assassiné des soldats allemands après les avoir faits prisonniers. La Jeunesse hitlérienne a recommencé à exécuter des prisonniers cinq jours plus tard, soit le 17 juin. Ils en ont tué sept autres lors d’une bataille près de Mouen (un First Hussars et six Queen’s Own), plus de six kilomètres au sud-est de Le Mesnil-Patry. Les soldats allemands ont ensuite ordonné aux civils français de creuser une grande fosse et d’y enterrer les corps. Approximativement 156 Canadiens ont été assassinés en Normandie alors qu’ils étaient aux mains de la 12e Division SS Panzer (Jeunesse hitlérienne). Très peu des auteurs de ces meurtres ont été traduits en justice. Le colonel SS Kurt Meyer, reconnu coupable de crimes de guerre pour les meurtres commis à l’Abbaye d’Ardenne les 7 et 8 juin 1944, a été relâché de prison en 1954.

Ressources supplémentaires

Ressources vidéo

« Behind the Swastika: Nazi Atrocities »

Ce court documentaire révèle les atrocités commises dans les camps de concentration allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec des images d’êtres humains souffrants et de fosses communes, ce film décrit les événements qui se sont déroulés sous le régime d’Hitler et la condition des prisonniers lorsqu’ils ont été libérés par les forces alliées.

Behind the Swastika: Nazi Atrocities, provided by the National Film Board of Canada

« Crusade for Liberation! »

Préparatifs du jour J en Angleterre ; récit du débarquement en Normandie ; les navires sont chargés d’hommes et de matériel ; mardi 6 juin – déplacement vers l’objectif ; l’invasion commence en mer ; les péniches de débarquement se déplacent vers les plages de Bernières-Sur-Mer ; débarquement des Canadiens et consolidation de leurs positions ; le matériel est déchargé ; Les prisonniers allemands commencent à arriver ; les bâtiments sont endommagés par l’artillerie allemande ; les troupes se déplacent ; dîner autour d’un feu ; fraterniser avec des Françaises ; le corps médical au travail ; les prisonniers sont envoyés en Angleterre ; les blessés sont chargés sur des bateaux pour le voyage de retour en Angleterre ; le général Bernard Montgomery avec les troupes et donne une conférence de presse.

« Canadian P.O.W.s Liberated »

D’anciens prisonniers de guerre se détendent dans un camp ; retour au pays dans un aéroport du Royaume-Uni ; repos avec du thé et de la lecture ; Bill Kinmond, correspondant de guerre, est interviewé par une infirmière sur les conditions de vie dans le camp et la libération.