Roland Reid
Roland Reid, 3rd Régiment de Maisonneuve
Biographie
Roland Antoine Reid est né à Montréal le 30 novembre 1920. Il a fréquenté le Collège Sainte-Marie avant de s’inscrire à l’université en 1936. Roland a revêtu son premier uniforme militaire en tant que cadet avec le Corps école d’élèves officiers, la version française du Officer Training Corps. Il a obtenu son baccalauréat en arts en 1940.
Roland avait par la suite commencé des études en ingénierie à l’université McGill mais il a quitté l’université pour se joindre au Régiment de Maisonneuve en 1942. Il s’est plus tard porté volontaire pour être transféré à l’Armée britannique en 1943. Le capitaine Reid faisait partie du 2e Bataillon du régiment de Devonshire quand il a participé à la bataille de Normandie vers la fin juin 1944.
Le 11 août, alors que la poche de Falaise commençait à se former, le capitaine Reid a dirigé la Compagnie D lors de l’attaque sur Rousseville, Ses pelotons ont été séparés à cause du terrain difficile et du tir nourri des Allemands. Malgré tout, Reid et ses hommes ont réussi à capturer le village. Il a par la suite réorganisé sa compagnie pour enfin atteindre leur objectif au-delà de Rousseville. Pour cette action, Reid s’est vu décerner la Croix militaire. Malgré avoir été blessé à deux reprises, il a continué son service au sein de l’Armée britannique jusqu’à la fin de la guerre.
Après la guerre, Roland Reid a poursuivi sa carrière militaire avec le 22ᵉ Régiment royal, servant même durant la guerre de Corée. Il a assuré le commandement de plusieurs positions dans les années 60 et 70, incluant le poste de coordinateur en chef lors des jeux olympiques d’été de 1976 tenus à Montréal. Le major-général Roland Reid a pris sa retraite de l’Armée en 1977.
Roland a par la suite entamé une nouvelles carrière, assumant un poste administratif au sein de l’industrie de la défense. Roland a aussi été en poste en tant que Lieutenant-colonel honorifique et colonel honorifique des Canadian Grenadier Guards et du 22ᵉ Régiment royal, respectivement.
Roland Reid est décédé le 20 mai 2015 à l’âge de 94 ans. Il avait été prédécédé par ses épouses, Rita Dansereau et Claire Brault, et laissait dans le deuil ses trois enfants et une petite-fille.
Contexte de guerre
Les officiers “prêtés”
Les soldats canadiens n’ont pas tous servi au sein de l’Armée canadienne lors de la bataille de Normandie et de la libération de l’Europe. En janvier 1944, l’Armée canadienne approuvait la création d’un programme visant à fournir du personnel canadien, soit des officiers subalternes, à l’Armée britannique. 673 soldats canadiens se sont portés volontaires, dont Roland Reid. Tout comme lui, 623 d’entre eux étaient des officiers d’infanterie, alors que 50 autres faisaient partie du Corps royal des magasins militaires de l’Armée canadienneLes officiers “prêtés” ont subi d’importantes pertes humaines en 1944 et 1945. En effet, on comptait 465 victimes dont 128 morts. De ce nombre, 75 hommes, c.-à.d. 59 % d’entre eux, sont morts en Normandie au cours des trois premiers mois du combat. Ces chiffres illustrent clairement les dangers auxquels faisaient face les officiers subalternes qui étaient les premiers visés. Ils étaient souvent à découvert alors qu’ils dirigeaient leurs hommes et devenaient une cible pour les soldats allemands qui, en les neutralisant, espéraient perturber le commandement des troupes ennemies. En Normandie, ces officiers ont rapidement appris à couvrir leur insigne de grade et à se défaire de leur cravate et des autres choses qui pouvaient permettre de les identifier comme commandant.
Bien que ses racines étaient avec l’Armée britannique, les normes culturelles de l’Armée canadienne étaient fort différentes. Dans l’Armée britannique, on décourageait les officiers à nouer des liens avec leurs hommes alors que les officiers canadiens avaient l’habitude d’utiliser une approche plus personnelle. C’est cette approche que les officiers “prêtés” ont privilégiée avec leurs hommes.
La poche Falaise
Le capitaine Roland Reid s’est mérité la Croix militaire tout juste avant de participer à la bataille de la poche Falaise. Cette phase de la bataille de Normandie s’est déroulée du 12 au 21 août 1944, après l’offensive menée par les Allemands vers Avranches dans le secteur américain. L’attaque allemande a échoué et les troupes américaines et françaises ont commencé à encercler les Allemands (dans une poche) à partir du sud-est. Les Allemands, réalisant qu’ils seraient pris au piège, ont commencé à se replier vers l’est, entre les Armées ennemies. Leur voie d’évacuation est connue sous le nom de “la brèche de Falaise”. La 50e division d’infanterie (Northumberland) dirigée par le capitaine Reid manoeuvrait dans les sections nord et ouest de la poche.
Newsreels, Maps, & Citations
The Falaise Pocket, August 16-21, 1944.
Roland Reid’s battalion served with 50th British Division, located on the map just below the British flag.
Falaise Falls to 1st Canadian Army
Tank crews at rest, making repairs; aerial reconnaissance takes off; aerial views of fields, a town in ruins; briefings in the field; armoured vehicles readied and roll out on the Falaise Highway; Canadians cut the German escape route; artillery fire; German prisoners from the 89th Division start to pour in; an American Liberator plane crashes in an open field with its crew parachuting to safety; other planes fly over; Typhoon bombers flying by; prisoners; infantry attempt to get by snipers in the town; tanks firing into a town; street fighting; ruins; injured man has his wounds dressed; the Falaise Pocket is taken by the Allies. Canadian troops captured Falaise on August 18, 1944.