Citez

Merv Loucks

Sous titres en Français pas encore disponibles

Merv Loucks, 1st Canadian Parachute Battalion

Biographie

Mervin « Merv » Loucks est né le 15 juillet 1925. Il a grandi dans la Réserve Hiawatha des Premières Nations (Ojibwé) sur la rive nord de Rice Lake, au sud de Peterborough en Ontario. Il n’y avait pas beaucoup de travail pour les garçons sur la réserve donc Merv et son frère Walter « Wally » Malcolm Loucks travaillaient sur une ferme de la région pendant l’été.

Lorsque la guerre a éclaté, Wally a pu rejoindre les rangs de l’Aviation royale canadienne. Merv voulait suivre son frère et devenir un pilote de chasseur, mais son éducation ne répondait pas aux normes. Il s’est enrôlé dans l’armée à 17 ans, après avoir décidé de se porter volontaire plutôt que d’attendre la conscription. Merv avait espéré que le fait de se porter volontaire allait lui permettre de choisir quel rôle il allait pouvoir jouer dans l’armée.

Le soldat Loucks a commencé son entraînement de base à Simcoe, en Ontario. Pendant son entraînement, des recruteurs étaient à la recherche de bénévoles pour joindre les rangs des nouvelles troupes de parachutistes canadiens. Loucks s’est inscrit et est devenu un des onze hommes du camp de Simcoe à quitter en train à destination de Shilo, au Manitoba.

À Shilo, Loucks s’est joint aux autres membres du 1er Bataillon canadien de parachutistes. Il a été reçu comme parachutiste avant que son unité ne soit expédiée à Greenock, en Écosse, au milieu de l’année 1943. En Écosse, Loucks et les soldats du bataillon ont poursuivi leur entraînement, cette fois-ci en tactiques d’infanterie et de combat en bataillon.

Loucks a été retenu et placé dans les équipes de renforts lors du jour J et il n’a pas été témoin des efforts de guerre de la bataille de Normandie. Il a participé à la bataille des Ardennes, la dernière offensive des forces d’Hitler en Belgique et au Luxembourg, et à la capitulation de l’Allemagne nazie.  

Après la guerre, Merv est devenu garde-chasse auprès du ministère des Richesses naturelles de l’Ontario. Il a oeuvré à titre de garde-chasse dans divers parcs provinciaux du nord de l’Ontario. Merv est ensuite devenu agent de développement économique auprès du ministère des Affaires indiennes.

Merv Loucks est décédé à l’hôpital Soldiers’ Memorial d’Orillia, le 14 juin 2005. Il avait 80 ans.

Contexte de guerre

Vétérans autochtones

Merv Loucks et son frère sont des militaires autochtones. Les deux sont Ojibwé, un peuple Anishinaabeg dont le territoire ancestral couvre le Québec, l’Ontario, le Manitoba, la Saskatchewan et s’étend de l’autre côté de la frontière américaine.

Officiellement, quelques 3 000 représentants des Premières Nations ont servi dans les forces armées canadiennes pendant la Deuxième guerre mondiale. Le nombre exact était en fait beaucoup plus élevé. Les vétérans des Premières Nations comme Merv et son frère ont servi malgré le fait que leur pays et la société canadienne les ont négligés. Pendant la guerre, les vétérans autochtones ont reçu le droit de vote aux élections fédérales, or le vote autochtone allait requérir de nombreuses décennies pour être mis en place. L’expérience vécue pendant la Deuxième guerre mondiale a permis de mettre en lumière la problématique du droit de vote ainsi que plusieurs autres problèmes des communautés autochtones.  

Conscription

Durant l’entrevue, Merv Loucks a mentionné que la raison qui l’avait poussé à s’enrôler était d’éviter la conscription. La conscription (communément appelée le service militaire obligatoire) est l’enrôlement obligatoire des citoyens d’un pays pour servir dans les forces armées. Au cours de la Première guerre mondiale, le gouvernement fédéral du Canada avait passé la Loi du Service Militaire, selon laquelle tous les citoyens masculins âgés de 20 à 45 ans étaient admissibles au service militaire obligatoire. La conscription a pratiquement déchiré le Canada en deux, plus particulièrement en niveau du clivage entre anglophones et francophones. Les francophones avaient tendance à s’opposer à la conscription alors que les anglophones étaient plus favorables, malgré des exceptions dans les deux camps.  

Au cours de la Deuxième guerre mondiale, le premier ministre Mackenzie King a préconisé une approche prudente en matière de conscription. La défaite de la France en juin 1940 a motivé la Loi sur la mobilisation des ressources nationales (LMRN), selon laquelle la conscription avait pour but la défense du Canada. Environ 60 000 hommes se sont enrôlés dans l’armée sous le mandat de la LMRN. Les canadiens faisaient communément référence à ces soldats en tant que « zombies », des morts-vivants sans âme qui refusaient de se porter volontaire pour aller faire la guerre outre-mer. Le jour J et la bataille de Normandie ont durement frappé l’armée canadienne, qui a subit des pertes importantes. En réponse à ces pertes, le gouvernement a invoqué la Loi 80, qui autorise la conscription pour le service outre-mer. Seuls 12 908 conscrits quittent le pays pour la guerre et seulement 2 463 d’entre eux atteignent le front vers la fin de la guerre contre l’Allemagne nazie.  

Le 1er Bataillon canadien de parachutistes après la Normandie

Merv Loucks n’a pas servi en Normandie. Même s’il s’était beaucoup entraîné et préparé pour la mission, Merv a été retenu et placé dans les équipes de renforts lors du jour J. Plus tard en Normandie, lorsque le 1er Bataillon canadien de parachutistes a eu besoin de renforts pour renflouer ses rangs, ce sont des soldats d’infanterie standards qui leur ont été assignés. Les instances supérieures ont retenu les renforts de parachutistes canadiens au Royaume-Uni pour un saut et une mission futurs.

La première expérience de combat de Merv a eu lieu pendant la bataille des Ardennes, une attaque des forces allemandes en Belgique et au Luxembourg en décembre 1944 et en janvier janvier 1945. Au début de 1945, le 1er Bataillon canadien de parachutistes a défendu des positions près de Roermond aux Pays-Bas, sur la rivière Maas. Le 24 mars 1945, le bataillon a mené son second et dernier combat pour mettre fin à la guerre. Les canadiens se sont joints à 16 000 parachutistes britanniques et américains dans le cadre de l’opération Varsity, visant à soutenir l’attaque des Alliés pour traverser le Rhin et pénétrer le nord de l’Allemagne. Après cette victoire, le bataillon a avancé plus loin en territoire allemand que n’importe quelle autre unité canadienne, pour se rendre, le 2 mai 1945, à Wismar sur la mer Baltique.  

Ressources supplémentaires

Newsreels

Canada Jumps
Men of the 1st Canadian Parachute Battalion undergo stiff obstacle course training, practice indoor jumps; prepare for the real thing. Shots of them boarding aircraft and jumping. Various shots of them floating down and landing as others watch. Shots of the new paratroops getting their wings.

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Rhine Crossing
Soldiers of The Highland Light Infantry move equipment across the Rhine on amphibious tanks; the 1st Canadian Parachute Regiment fly to Germany and jump, joining U.S. and British forces; a medic at work;
planes land in the field; fighting; dead Germans and prisoners; the Royal Scots and the paratroopers greet one another.

Corporal Fred Topham ,V.C.
In Toronto, Corporal Fred Topham is honoured as World War One veteran Captain O’Leary gives him the ribbon from his own Victoria Cross, presented as a token until Topham receives his own medal; interview with Topham. Topham won the Victoria Cross for bravery in action with the 1st Canadian Parachute Battalion on March 24, 1945.