Nora Cook
Nora Cook, RCMAC
Biographie
Nora B. Cook est née le 9 août 1924 près de Lindsay, en Ontario. Son père est décédé alors qu’elle n’avait que 4 ans et sa mère a dû gérer la ferme avec l’aide de ses huit enfants et de quelques hommes engagés. À 18 ans, Nora a entrepris des études en soins infirmiers. Elle est déménagée à Toronto pour obtenir une formation à l’hôpital St. Joseph; elle a obtenu son diplôme en 1942.
Nora a œuvré comme infirmière en chef dans une clinique privée pendant six mois. Plusieurs de ses amies s’enrôlaient dans l’armée comme infirmières et Nora s’est portée volontaire auprès du Corps de santé royal canadien. Elle a commencé à travailler comme infirmière militaire à Toronto et Hamilton, où elle a rencontré son fiancé, un lieutenant d’artillerie. Malheureusement, il a été tué lors d’un accident d’entraînement en Angleterre peu avant qu’elle se rende en Europe.
Nora a été envoyée en Europe comme infirmière de renfort un peu avant Noël 1943. Elle a été frappée par la différence entre l’ambiance des Fêtes qui régnait au Canada et l’austérité de l’Angleterre qui avait enduré quatre années de guerre. Elle a vu son entraînement s’intensifier. Un sergent-major intempestif a pris en charge Nora et ses collègues infirmières pour leur donner une trempe d’acier. Il les faisait marcher pendant plus de 3 kilomètres avec leur sac et dos et leur équipement, afin de s’assurer qu’elles puissent tolérer les conditions des zones ravagées par la guerre.
Nora est arrivée à l’hôpital général canadien no 10 à Dieppe, en France peu après la libération de la ville en septembre 1944 par les mêmes unités canadiennes qui avaient été décimées sur les plages en 1942. Elle se rappelle que l’hôpital n’était en fait qu’un camp de tentes dans le champ d’un fermier. Elles semblent flotter sur une mer de boue causée par les pluies estivales.
Nora et ses collègues infirmières travaillaient des quarts de 12 heures. Elles se reposaient ensuite pendant 12 heures avant de recommencer. L’effort mental était tout aussi exigeant; c’était tellement déprimant de voir de jeunes hommes arriver à l’hôpital avec des membres en moins ou gravement blessés. Les amitiés qui se sont tissées entre les membres du personnel de l’hôpital ont aidé à soulager le stress et la fatigue.
Nora a servi à l’hôpital général canadien no 10 jusqu’à la fin de la guerre qui a sévi dans le nord-ouest de l’Europe. Sa famille l’a accueillie comme une héroïne de guerre lorsqu’elle est rentrée chez elle. Elle a continué sa carrière en soins infirmiers.
Contexte de guerre
Les infirmières militaires du Canada
L’armée canadienne met en service des infirmières militaires pour soulager la souffrance de ses soldats depuis de nombreuses années. Pendant la Première guerre mondiale, 3 141 infirmières canadiennes se sont portées volontaires auprès du Corps de santé royal canadien et 2 504 d’entre elles ont servi outre-mer. Quarante-cinq y ont laissé leur vie.
Au cours de la Deuxième guerre mondiale, les infirmières canadiennes ont servi auprès des trois divisions de l’armée canadienne : l’armée de l’air, la marine et l’armée de terre. Certaines d’entre elles ont également été nommées officiers. Au total, 4 480 infirmières se sont enrôlées. La grande majorité (3 656) des infirmières, comme Nora Cook, ont servi dans le Corps de santé royal canadien, alors que 481 d’entre elles ont servi dans l’Aviation royale canadienne et 343 dans la Marine royale canadienne.
Les infirmières militaires ont servi à peu près partout où les soldats de l’armée canadienne se sont battus entre 1939 et 1945. Elles sont fourni des soins médicaux aux soldats dans les hôpitaux et dans les postes d’évacuation sanitaire, situés tout près du front. Elles ont travaillé sous la menace des bombes, des torpilles et des obus ennemis. 17 infirmières militaires ont donné leur vie pour le Canada pendant la Deuxième guerre mondiale. Après la guerre, 80 infirmières sont restées en poste auprès des forces armées canadiennes, alors que d’autres sont allées travailler dans les hôpitaux du ministère des Anciens Combattants dans l’ensemble du pays.
Le Corps de santé royal canadien
Le Corps de santé royal canadien était une branche de l’armée responsable des soins médicaux offerts aux soldats. À la fin de la guerre en Europe au printemps de 1945, 34 786 hommes et femmes avaient servi auprès du Corps de santé royal canadien. 107 d’entre eux ont donné leur vie.
Un soldat canadien blessé sur le champ de bataille entrait dans le système médical à partir du poste de secours régimentaire de son bataillon. Si le soldat n’était pas en mesure de se rendre au poste de secours régimentaire par lui-même, des brancardiers lui fournissaient du soutien. L’officier médical du bataillon et ses adjoints pouvaient uniquement fournir des soins de base, donc il arrivait que le soldat blessé saute cette étape pour recevoir des soins mieux adaptés. Les blessés pouvaient recevoir des transfusions sanguines ou de la morphine au poste d’évacuation sanitaire, qui se trouvait toujours sous le feu ennemi. Ils étaient ensuite évacués vers une infirmerie de campagne pour y recevoir une variété de traitements intermédiaires, à l’exception de chirurgies. Pour permettre aux blessés d’avoir plus rapidement accès aux services des chirurgies, les infirmeries de campagne ont plus tard été combinées aux unités des transfusions de campagne et de chirurgie de campagne pour devenir des centres chirurgicaux avancés.
Une ambulance de campagne était assignée à toutes les brigades (comprenant habituellement trois bataillons). L’ambulance de campagne était l’organisation responsable de l’évacuation et du traitement des blessés sur le terrain, devant les postes d’évacuation sanitaire; elle était en fait un hôpital sur le terrain. Les infirmières militaires étaient habituellement assignées à un poste d’évacuation sanitaire ou à un hôpital général. Les infirmières se retrouvaient parfois en avant sur le terrain auprès des unités chirurgicales de campagne en raison de l’importance de leur rôle de suivi auprès des patients suite à une chirurgie. Nora Cook était assignée à un hôpital général, la dernière étape de la chaîne d’évacuation. Les visites à l’hôpital général étaient habituellement réservées aux individus qui avaient besoin de soins supplémentaires ou d’une période de guérison prolongée.
Nora Cook n’a pas servi en Normandie, mais d’autres infirmières canadiennes y sont allées. Son unité, l’hôpital général canadien no 10, a touché terre à Arromanches, en France le 23 juillet 1944. Cette unité a travaillé de concert avec deux autres hôpitaux généraux canadien à l’ouest de Bayeux. Trois postes d’évacuation sanitaire avaient également été mis en place dans la région de Caen. Du personnel infirmier travaillait à chacun de ces postes. Les premières infirmières militaires à arriver en Normandie ont atterri à Juno Beach le 19 juin 1944, en tant que membres de l’hôpital mobile d’intervention no 2 de l’Aviation royale canadienne.
Films
WWII nurses face danger and death
The Nursing Sisters of the Royal Canadian Army Medical Corps have the most difficult, dangerous and grisly jobs of all Canada’s enlisted women. They are the ones who follow men into battle to tend their wounds, fight diseases, care for prisoners of war and help the thousands of injured civilians whose lives are destroyed along the way. In this clip from CBC Television’s Women at War, three former nurses describe their harrowing experiences.
https://www.cbc.ca/player/play/1832539739/
Proudly She Marches
This film from the Second World War is a report on how Canadian women were trained to handle many kinds of work in the Canadian Women’s Army Corps, the Royal Canadian Air Force and the Women’s Royal Canadian Naval Service. Basic training, everyday life in the forces and the contribution of women to Canada’s fighting strength are illustrated.
https://www.nfb.ca/film/proudly_she_marches/embed/player/
Proudly She Marches , Jane Marsh, provided by the National Film Board of Canada