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Faire progresser la science pour les patients depuis 1970 : les nombreuses victoires et succès de FRDJ en matière de recherche

« L’insuline est un traitement et non pas une cure pour le diabète. » – Docteur Frederick Banting

En 2021, nous célébrons le 100e anniversaire de la découverte de l’insuline par le docteur Frederick Banting et Charles Best à l’Université de Toronto. Nombreux sont ceux qui considèrent cette découverte comme un cadeau du Canada au reste du monde.

Avant l’arrivée du traitement à l’insuline, les adultes et les enfants diagnostiqués du diabète de type 1 (DT1) faisaient face à une mort certaine. Le DT1 est une maladie auto-immune qui cause le système immunitaire du corps à attaquer et détruire les cellules bêta du pancréas, des cellules chargées de produire une hormone appelée insuline. Sans insuline, le corps n’est pas en mesure de contrôler des niveaux sains de sucre dans le sang. 

La découverte de l’hormone insuline a permis de traiter le DT1, or 100 ans plus tard, malgré les progrès significatifs en matière d’administration de l’insuline et de technologie de traitement du diabète, l’insuline demeure le seul et unique traitement. Il n’est d’ailleurs toujours pas possible de prévenir la progression de cette maladie chronique. En fait, le DT1 est une des deux conditions auto-immunes qui  touche des millions de personnes; condition pour laquelle il n’existe toujours pas de thérapie modificatrice de la maladie approuvée sur le marché.

Depuis plus de 50 ans, l’organisme FRDJ travaille fort à trouver, financer et mettre en contact les meilleurs groupes de recherche sur le DT1 de partout dans le monde. Dès sa création, FRDJ a fourni du soutien à pratiquement toutes les recherches significatives sur le DT1 grâce à ses initiatives pour accélérer le progrès et provoquer des changements transformatifs. 

FRDJ contribue à orienter les efforts de recherche sur le DT1 et fournit d’innombrables nouveaux médicaments, appareils et outils cliniques aux personnes atteintes de DT1 et leurs prestataires de soins de santé.

Des appareils pour gérer le diabète 

FRDJ joue un rôle clé dans le développement de la technologie et des appareils qui aident les personnes atteintes de DT1 à gérer et à vivre en harmonie avec leur maladie.

Nous avons vu, au cours des 10 dernières années, une évolution rapide de la technologie permettant de contrôler le taux de sucre dans le sang. Les tests sanguins, effectués avec un glucomètre dans lequel on insère une bande test sur laquelle on a déposé une goutte de sang prélevée par une piqûre au doigt, sont de plus en plus fréquemment remplacés par de nouvelles technologies telles que des glucomètres continus; ces appareils contribuent à réduire le risque d’épisodes d’hyper et d’hypoglycémie en informant l’utilisateur et ses prestataires de soins de santé en temps réel des taux de sucre dans le sang, en permettant l’administration de traitements proactifs et en réduisant les hospitalisations. Les glucomètres continus aident également les utilisateurs et leurs prestataires de soins de santé à mieux planifier les plans d’alimentation et d’exercice physique. Ce sont des appareils qui changent non seulement la vie des personnes atteintes de DT1, mais contribuent également à les sauver. 

L’utilisateur obtient des informations clés à partir de ces technologies, informations qu’il utilise pour prendre des décisions éclairées pour gérer son diabète et ainsi réduire le nombre des consultations médicales requises. FRDJ Canada ne tarit pas d’efforts d’engagement et de défense des besoins des personnes atteintes de DT1 dans le cadre de sa campagne #AccèsPourTous afin de fournir à tous les patients un accès abordable à ces systèmes tout en leur offrant davantage de choix.

FRDJ a financé de nombreuses études de recherche novatrices pour assurer l’efficacité des glucomètres continus. FRDJ a également apporté son soutien à CONCEPT, un essai clinique à répartition aléatoire mené par des chercheurs canadiens pour évaluer l’efficacité des glucomètres continus pendant la grossesse de femmes atteintes du DT1. L’essai a démontré que l’utilisation de l’appareil avant et pendant la grossesse a fourni de meilleurs résultats pour les mères et leurs nouveau-nés. Ces résultats ont amené des changements dans les soins prodigués aux femmes enceintes atteintes de DT1 et ont permis d’assurer l’accès à un glucomètre continu pour les femmes enceintes dans plusieurs pays. 

FRDJ collabore également avec l’agence Food and Drug Administration des États-Unis pour élaborer un  plan réglementé pour le développement d’un pancréas artificiel/systèmes hybrides d’administration d’insuline en boucle fermée. Ce plan vise à réduire significativement les délais d’approbation de ces appareils et à accélérer de quelques années leur mise en marché.

Les prochaines recherches sur les appareils que FRDJ va financer se pencheront sur des méthodes pour continuer à faciliter l’automatisation de l’infusion d’insuline, réduisant considérablement les risques liés au DT1 et le fardeau de gestion pour les personnes vivant avec la maladie.

Des thérapies cellulaires

Le DT1 détruit les cellules bêta du pancréas qui produisent l’insuline et qui sont nécessaires à la régulation et au maintien de taux de sucre sains dans le sang. Il est important de noter que si ce n’était du travail sans relâche de FRDJ, l’idée de remplacer les cellules bêta productrices d’insuline chez les personnes atteintes de DT1 serait encore une idée et non pas un projet de recherche en cours. 

Au cours des dernières décennies, la vision et la conviction de FRDJ qu’il est possible de faire avancer la science a permis d’accélérer les recherches et les progrès technologiques à un point tel que de nombreuses thérapies au potentiel de guérison font présentement l’objet d’essais cliniques sur des humains. 

Les cellules souches présentent des caractéristiques prometteuses pour produire des cellules sécrétrices d’insuline qu’il serait possible de transplanter chez un patient pour fournir une nouvelle source d’insuline et pour remplacer les cellules bêta dysfonctionnelles, endommagées ou détruites du pancréas. 

Le Canada jouit d’un héritage notable en matière de découvertes majeures dans le domaine du diabète. C’est à Toronto, en 1961, que des chercheurs découvrent les cellules souches. Des études portent d’ailleurs sur l’utilisation des cellules souches pour produire des cellules productrices d’insuline en vue de transplantation. De plus, en 2000, des chercheurs de l’Université de l’Alberta ont lancé le protocole d’Edmonton, un protocole utilisé partout dans le monde pour transplanter des îlots pancréatiques; ces îlots, situés dans le pancréas, contiennent les cellules productrices d’insuline.

Nombreux sont les chercheurs dont les travaux sont financés par les programmes de FRDJ; ils travaillent à développer les thérapies des cellules bêta et la transplantation d’îlots pour permettre à un plus grand nombre de personnes atteintes du DT1 d’y avoir accès.

Récemment, Sernova, une société canadienne, a annoncé une amélioration significative du contrôle de la glycémie et une réduction des besoins de traitement d’insuline grâce à sa technologie Cell Pouch SystemMD chez les patients de l’essai clinique en cours, un programme de recherche financé en partie par FRDJ. Ces résultats découlent des cellules d’îlots purifiées (les cellules qui produisent l’insuline et qui sont détruites chez les personnes atteintes de DT1) transplantées dans la Cell PouchMD, un appareil médical implantable qui fournit un environnement vascularisé pour héberger les cellules thérapeutiques.

Les thérapies de remplacement des cellules, comme celle de Sernova, ont pour but de remplacer les cellules bêta détruites ou endommagées par une source renouvelée de cellules sécrétrices d’insuline et ainsi d’offrir une cure physiologique pour le DT1.

Les efforts collectifs requis pour faire du remplacement des cellules bêta une réalité pourraient bientôt permettre aux personnes atteintes de DT1 de vivre sans dépendre d’un glucomètre ou d’injections d’insuline pendant des années, voire de manière permanente.


Prévenir le DT1 

La prévention du DT1 est de loin la méthode la plus rapide pour mettre un terme à la maladie. Grâce aux progrès de la recherche financée par FRDJ, cet objectif est à notre portée à tous. FRDJ croit fermement que nous serons bientôt en mesure de freiner la progression du DT1 avant même qu’il ne fasse son apparition et que la maladie que nous connaissons aujourd’hui soit bientôt une chose du passé.

FRDJ a récemment financé l’essai clinique du médicament teplizumab et les résultats démontrent que le traitement administré aux enfants et adultes considérés à haut risque de développer un DT1 a repoussé l’apparition de symptômes cliniques liées au DT1 d’une moyenne de trois ans. Des études plus poussées permettront d’évaluer comment il sera possible de repousser davantage les symptômes majeurs de la maladie ou même de les enrayer complètement.   

Lorsqu’il finance des études de dépistage un peu partout dans le monde, FRDJ cherche à identifier les personnes à risque de DT1 afin de pouvoir un jour leur offrir des thérapies préventives et leur donner du teplizumab et ainsi freiner ou arrêter la progression du DT1.

La campagne pour accélérer de 100 millions de dollars de FRDJ a pour but de financer la recherche centrée sur le dépistage, la prévention, de meilleurs traitements et des cures pour le DT1, l’amélioration de l’accès aux technologies de DT1 qui sauvent des vies et accroître la capacité du système de santé à offrir un soutien en santé mentale aux personnes atteintes de DT1. Les investissements dans ces domaines permettront à coup sûr d’offrir des traitements aux patients plus rapidement, tout en améliorant la vie des personnes vivant avec le DT1 aujourd’hui, jusqu’à ce qu’il existe une cure.

Consultez le https://www.frdj.ca/accelerer/ pour en apprendre davantage sur ces programmes.