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La science en exil

Nazisme, antisémitisme et exode des savants de 1933

par Dimitry Zakharov

Dimitry Zakharov

Dimitry Zakharov est candidat au doctorat en histoire à l’université de la Saskatchewan, sous la direction de la Dre Erika Dyck. Ses intérêts de recherche sont en histoire de la médecine et de la santé, en histoire de la biologie et en histoire de la philosophie scientifique.

Les physiciens Gerhard et Luise Herzberg sont arrivés à Saskatoon, au Canada, en septembre 1935. C’est non seulement le destin qui les a portés vers cette petite ville des prairies, terre d’accueil dont ils ne connaissaient pas l’existence avant de s’y relocaliser, mais aussi l’amitié spontanée avec John Spinks, professeur de chimie à l’Université de la Saskatchewan et une généreuse bourse de la Fondation Carnegie, conçue pour apporter du soutien aux savants allemands. Les Herzberg, comme plusieurs autres scientifiques, savaient que les postes universitaires se faisaient rares à l’étranger et ils ne connaissaient rien de la Saskatchewan. Les universitaires et les scientifiques, qui avaient fui le pays dès l’adoption par le parti nazi d’un projet de loi interdisant aux Juifs et aux non-Aryens d’occuper des postes du secteur public, notamment dans les universités, avaient pris des postes vacants en Angleterre et en Amérique du Nord.

Quelques mois avant son arrivée, la Fondation Carnegie avait informé Herzberg qu’il était admissible à recevoir une bourse pour un mandat de deux ans auprès de l’université d’un dominion britannique ou du Commonwealth. Il a arrêté son premier choix sur l’Université de Toronto, qui était déjà munie d’un laboratoire de spectroscopie, dirigé par Sir John Cunningham McLennan, physicien anglais et canadien. Or l’Université de Toronto avait déjà proposé le poste vacant de la faculté à Bernard Haurwitz, un mathématicien allemand de Leipzig. C’est après s’être entretenu avec le chimiste John Spinks et Walter Murray, le président de l’Université de la Saskatchewan que Herzberg accepte leur offre le 2 avril 1935. Le couple Herzberg arrive par bateau le 1er septembre à New York avant de prendre le train vers leur nouveau domicile, situé à Saskatoon, en Saskatchewan.

Quelle est la cause de l’exode des savants allemands, dont les Herzberg faisaient partie? Que se passait-il sur la scène socio-politique allemande qui mettait en péril l’existence de Luise, Gerhard et plusieurs autres scientifiques, docteurs et savants?

La montée du fascisme en Europe

En octobre 1922, Benito Mussolini, à la tête du Parti national fasciste, prend le pouvoir du royaume d’Italie et le roi Victor-Emmanuel III le nomme Premier ministre. Il s’agit de la première insurrection fasciste menée avec succès en Europe, alors que des mouvements et des partis politiques ultra-nationalistes voient le jour un peu partout sur le continent. Le 8 novembre 1923, Adolf Hitler, accompagné de presque 600 soldats Sturmabteilung (SA) prennent d’assaut la brasserie Bürgerbräukeller dans la ville bavaroise de Munich. Si cette tentative de renverser le gouvernement bavarois local échoue, elle laisse présager le cours des événements qui vont se dérouler dans toute l’Europe. Hitler est incarcéré pour avoir coordonné ce coup d’état et condamné à 5 ans de prison. C’est en purgeant sa peine qu’il rédige ses ouvrages antisémitiques et les plus extrêmes; il va plus tard les publier sous le titre Mein Kampf (Mon combat).

Pendant ce temps, le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) aussi connu sous le nom de Parti nazi, continue de gagner en popularité en Allemagne et en Autriche. En 1924, Hitler est gracié et relâché. Toujours en 1924, le NSDAP remporte 6,5 % du vote populaire et 32 sièges au parlement du Reichstag de Weimar lors des élections générales. Le pouvoir politique d’Hitler et des nazis continuent de croître au cours des années 1920 et en 1932, le NSDAP détient la majorité des sièges au Reichstag. Quelques mois plus tard, Herman Goering, un des proches alliés de Hitler, est élu président du Reichstag et, en 1933, le président allemand, Paul von Hindenberg, fait d’Adolf Hitler son chancelier.

Avec l’adoption de la Loi des pleins pouvoirs de 1933, le NSDAP règne sur le parlement, consolidant ainsi le contrôle nazi sur toute l’Allemagne et confère à Hitler le droit presqu’absolu de gouverner par décret et de prendre des textes à portée législative sans aucune procédure parlementaire.[i] Les nazis n’hésitent pas à recourir à la violence et la coercition pour gagner du pouvoir, or comme leur montée sur la scène politique s’est effectuée par élections démocratiques et soutien populaire, c’est une dictature démocratique.

Affiche du NSDAP datée du 27 février 1925 annonçant une réunion à Munich où Adolf Hitler s’adressera au parti. L’affiche indique [TRADUCTION]  » L’avenir de l’Allemagne et notre mouvement  » et annonce le rétablissement du parti. Image reproduite avec l’aimable autorisation de la Bayerische Staatsbibliothek.

Une brève histoire de l’antisémitisme en Europe

 L’Allemagne est le théâtre d’une montée de mouvements extrémistes et nationalistes peu après la Première guerre mondiale, or la discrimination envers les Juifs sévit partout en Europe et ce, depuis des décennies. Les communautés juives de l’Europe sont la cible de violences religieuses et ethniques depuis le Moyen âge. Les préjugés et les idées discriminatoires se cristallisent dans la pensée pseudo-scientifique de race et d’évolution qui émerge au 19e siècle; cette pensée est au carrefour des concepts de pureté raciale et d’identité de nation. Les disciplines comme la phrénologie, qui font leur apparition vers la fin des années 1700, établissent un lien entre les traits crâniaux et faciaux et ceux des aptitudes et de la personnalité, tels que l’empathie et l’intelligence et ouvrent la voie à l’établissement de la hiérarchie des races en déterminant les « races » caucasiennes (c’est à dire celles des peuples d’Europe occidentale, soit de l’Allemagne, de la France et de l’Angleterre) comme les plus « évoluées » et « civilisées ».

Au 19e siècle, des historiens comme Leopold von Ranke font connaître la mythologie et les récits politiques et nationaux des peuples germaniques. Des grandes épopées passionnées et populaires, comme l’opéra Der Ring des Nibelungen du compositeur Richard Wagner, paru au milieu du 19e siècle, mettent de l’avant la notion de l’identité allemande. Au début du 20e siècle, les historiens nazis Gerhard Ritter et Friedrich Meinecke dépeignent la mythologie de la race aryenne, qu’ils campent comme étant la « race » caucasienne la plus pure et la plus évoluée. Hitler cherche à tisser des liens entre l’histoire aryenne et les grands conquérants de l’Histoire tel qu’Alexandre le Grand.

Dans le contexte des sciences et de la politique de la fin du 19e siècle et du début du 20e, l’eugénique, terme créé en 1833 que nous devons à Francis Galton, mathématicien et généticien anglais (1822 à 1911), est tissée dans l’interprétation sectaire et raciste de ce qui était considéré comme un « bon bassin de reproduction » humaine. L’eugénique fournit ainsi une justification de la discrimination envers les minorités ethniques et les classes économiques inférieures en les cadrant comme « mentalement déficientes » ou « faible d’esprit ». Cette croyance ne se limite aucunement à l’Europe. Les États-Unis sont, en fait, le premier pays à adopter des lois eugéniques, lorsque l’Indiana met en œuvre la stérilisation contrainte. En 1910, les États-Unis créent d’ailleurs le Bureau des archives eugéniques (Eugenic Records Office) qui a, en 1935, amassé plus d’un million de dossiers d’individus. Hitler s’approprie l’eugénique et transforme l’idée en idéologie selon laquelle les Juifs sont des parasites qui envahissent et transforment les cultures aryennes. Ces idées pseudo-scientifiques sur la race et la pureté raciale prennent racine dans les vieilles croyances religieuses anti-juives pour donner naissance à un mouvement d’antisémitisme extrême qui déferle en Allemagne pendant les années 1930. L’eugénique, l’antisémitisme et le nationalisme racial convergent avec l’idéologie nazie de la pureté aryenne, or ces courants de pensée précèdent la montée de Hitler au pouvoir.

Les études universitaires de Gerhard Herzberg

L’école supérieure technique de Darmstadt, c. 1900.

En 1924, au tout début de l’arrivée au pouvoir du mouvement nazi, Gerhard Herzberg s’inscrit au programme de physique théorique de la Technische Hochschule Darmstadt (Université de technologie de Darmstadt). Boris Stoicheff, candidat au doctorat récipiendaire de la bourse du Conseil national de recherches Canada de Herzberg et son principal biographe[ii], explique que cette période a été particulièrement difficile pour Herzberg. Il n’avait que peu d’amis sur le campus et s’il trouvait du réconfort dans le fait que son nom de famille, Herzberg, soit d’origine allemande et aryenne et qu’il soit proprement enraciné dans le passé et dans les archives de l’église luthérienne de Lagensalza[iii], une petite ville de l’Allemagne du centre, il comporte néanmoins des similarités phonétiques avec le nom de famille « Hertzberg », d’origine juive-allemande. Il craignait que cette sonorité contribue à son exclusion de la vie étudiante du campus, où les fraternités, aussi connues sous le terme Korps, nourrissaient les activités politiques extrémistes ou ultra-nationalistes[iv]

C’est une des premières expériences d’antisémitisme pour Herzberg; cette discrimination allait nourrir un dédain persistent pour le nationalisme d’extrême droite et les sentiments anti-juifs. Au cours de ses études à Darmstadt, Herzberg correspond avec Alfred Schulz, un ami du secondaire. Ils échangent des lettres dans lesquelles ils discutent et débattent de politique. Lors d’un échange, Schulz exprime son soutien pour Hitler, au même moment que le putsch de Munich. Dans sa réponse, Herzberg exprime clairement à quel point il est désabusé par le coup d’état manqué de Hitler et le nationalisme en général, allant même jusqu’à citer quelques philosophes allemands tels que Goethe et Schopenhauer :

…revendiquer que la vraie culture n’est possible qu’avec un profond sentiment d’identité nationale a été démenti par Schiller, Goethe, Lessing, Herder, Kant… Lessing a écrit que « le patriotisme est une faiblesse héroïque ». Goethe[v] a déclaré à Eckermann quelque chose comme : « Le nationalisme est à son plus fort dans les couches inférieures de la culture. Plus la culture s’élève, plus le patriotisme perd de son sens. » Et je cite Schopenhauer[vi] : « Toute âme qui n’a rien de quoi être fière s’en remet irrémédiablement à éprouver de la fierté pour sa nation. Ce faisant, retrouve son amour propre et se voit prêt à en défendre tous les défauts et les gaffes.[vii]

Luise Oettinger, vers les années 1920. Image reproduite avec l’aimable autorisation du Fonds Luise Herzberg, Archives de l’Université de la Saskatchewan.

Le 30 décembre 1929, Gerhard Herzberg épouse Luise Oettinger, une étudiante au doctorat de physique à l’Université de Göttingen. Gerhard fait sa connaissance en 1928 pendant l’année de son post-doctorat. Luise aussi est juive. Ils émigrent au Canada en 1935 en grande partie à cause de leur origine. Il n’importe pas que Herzberg soit issu d’une vieille famille allemande; son mariage à une juive fait de lui un ennemi de l’état nazi. À défaut de quitter l’Allemagne, ils auraient été incarcérés.

Le nationalisme, les sciences et les cercles universitaires

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 Les universités allemandes constituent un des piliers du nationalisme et du programme de contrôle culturel des nazis. Aujourd’hui, les institutions d’enseignement post-secondaires sont souvent considérées comme les bastions des idéaux progressifs et égalitaires, mais les universités des provinces allemandes du début du 20e siècle étaient en fait une extension des pouvoirs de l’état, du conservatisme et de l’élite économique. L’antisémitisme dont Herzberg est victime sur son campus dans les années 1920 n’est pas phénomène rare. Quelques décennies auparavant, en 1893, Rudolf Virchow, considéré comme le père de la pathologie moderne et de la théorie cellulaire avant de devenir professeur responsable de la chaire d’anatomopathologie de l’Université Friedrich Wilhelm de Berlin, déclare, lors d’un cours magistral, que :

Notre ère, qui, confiante et profondément heureuse dans ses sentiments scientifiques… est en déroute devant l’énigme de l’antisémitisme, qui semble n’avoir rien à voir avec la notion d’égalité aux yeux de la loi, et qui, malgré ou peut-être même à cause de cette réalité, nourrit une fascination auprès des jeunes universitaires. Jusqu’à présent, aucune chaire d’antisémitisme n’a été mise sur pied, or il paraît qu’il y a déjà des professeurs antisémites.[viii]

Hitler et Mussolini s’aperçoivent rapidement que pour mener à bien leurs ambitions fascistes et nazies, il leur faut séduire le cœur et l’esprit des jeunes. Des clubs et des organismes jeunesse tels que le Hitlerjugend en Allemagne et la Gioventù Italiana del Littorio en Italie voient le jour pour endoctriner l’idéologie fasciste aux nouvelles générations de jeunes dans le but de les préparer à devenir les futurs chefs des états fascistes.[ix] Les groupes comme l’association des étudiants nazis font la promotion de l’idéologie nazie sur les campus universitaires en y organisant des défilés, des bûchers de livres et le boycott des cours donnés par la faculté juive. C’est Achim Gercke, étudiant en chimie, et Hugo Willrich, professeur d’histoire, tous deux rattachés à l’Université Göttingen, qui ont l’idée de créer des listes et des registres visant à identifier les employés des universités issus de descendance juive. En 1924, Gercke et Willrich travaille sur une « Archive des statistiques raciales par profession » et Gercke publie lui-même de nombreux livrets contenant des listes de professeurs de descendance juive, ceux qui ont épousé des personnes juives ou qui sympathise d’une façon ou d’une autre avec la cause des juifs ou qui sont liés à des juifs, dans les universités de Göttingen, Berlin, Königsberg, and Breslau.[x]

 En 1933, alors que les nazis consolident leur pouvoir sur toute l’Allemagne, le gouvernement fait passer la Loi allemande sur la restauration de la fonction publique, selon laquelle tous les fonctionnaires non-aryens sont destitués de leur poste au sein de la fonction publique.[xi] Puisque les universités de l’Allemagne sont financées par l’état, cette loi englobe toutes les facultés non-aryennes. La nouvelle loi mène à l’expulsion immédiate de quelques-uns des esprits les plus brillants des sciences et de la philosophie : Albert Einstein, Erwin Schrödinger, James Franck, Max Born et Niels Bohr. Avec Max Planck (d’origine allemande, il décide de demeurer en Allemagne pendant les années nazies en raison de son âge avancé; nous lui devons la constante de Planck) et Werner Heisenberg (qui mène le projet de la bombe atomique nazie et à qui nous devons le principe d’indétermination), il est important de noter que ce groupe de scientifiques a bel et bien fondé les sciences physiques modernes. Bien que de nombreux juifs sont exclus, James Franck fait l’objet d’une exemption des lois du travail puisqu’il a servi l’Allemagne pendant la Première grande guerre. Il est également le premier professeur à démissionner de son poste auprès de la faculté pour exprimer son désaccord avec la nouvelle loi.[xii]

Boris Stoicheff décrit comment le mathématicien Edmund Landau s’est vu « refuser l’accès à sa salle de classe par environ soixante-dix de ses étudiants, dont certains portaient l’uniforme SS ». Ils exigent qu’on leur enseigne des « mathématiques allemandes » plutôt que des « mathématiques juives ».[xiii] On estime que les 15 % de scientifiques congédiés en Allemagne comptaient pour approximativement 60 % des publications scientifiques du pays. La nouvelle loi interdit également aux femmes et aux juifs de pratiquer la médecine; par conséquent, 5 000 femmes médecins sont expulsées de leur pratique en plus des quelques milliers de juifs médecins qui se voient bannis de la profession. Des études récentes ont démontré que cette mesure a eu, à elle seule, un effet probant sur la santé de la population allemande, résultant en une augmentation du taux de mortalité infantile et la résurgence de maladies, comme la diphtérie, autrefois bien contrôlées.[xiv]

Plusieurs autres scientifiques et professeurs universitaires sont également écartés de leurs postes. Dans le domaine de la philosophie, Ernst Block, Max Horkheimer et Theodore Adorno, les trois fondateurs de l’École de Francfort de la philosophie marxiste, fuient tous l’Allemagne. Un peu dans le même ordre d’idée, les philosophes Hannah Arendt, Alfred Schutz et Peter Burger se retrouvent tous aux États-Unis. Le détour du destin de Edmund Husserl est sans contredit un des épisodes les plus marquants de l’expulsion des universitaires et savants juifs. Ce mathématicien et logicien travaillait à l’Université de Freiburg d’où il a été congédié. Il est remplacé par Martin Heidegger, son ancien élève et membre du parti nazi; Heidegger est un célèbre philosophe du 20e siècle. 

Herzberg a vu certains de ses collègues et amis se ranger dans les rangs du parti nazi. Stoicheff relate un moment précis de 1933 où Herzberg réalise avec désarroi que Gunter Scheibe, un ami de longue date et collègue estimé, porte l’insigne nazi lors d’une réunion.[xv] En effet, alors que certains chercheurs préfèrent fuir l’Allemagne afin d’éviter la persécution, d’autres profitent de l’occasion pour se prévaloir de postes au sein des facultés des universités allemandes. Herzberg, témoin de la grande transformation de sa patrie et des dangers qui les guettent, Luise et lui, prend le parti d’émigrer.

Conclusion

Einstein, Franck et Bohr ont émigré aux États-Unis. Tout comme le physicien américain  Robert Oppenheimer, Franck a participé au projet Manhattan Project, cet effort de guerre top secret pour développer la bombe nucléaire. D’autres, comme Max Born et Erwin Schrödinger, sont allés en Angleterre pour occuper des postes dans les universités de Cambridge et d’Oxford.

Le couple Herzberg a dû tout abandonner de sa vie en Allemagne. Ils se rendent à Nuremberg pour visiter les parents de Luise; ces derniers décident de rester en Allemagne. Ensuite, le couple se dirige vers Hambourg pour rendre visite à Walter, le frère de Gerhard, ainsi que ses amis Alfred Schulz et Hans-Werner Doring. Ils n’échappent pas aux changements imposés par le régime nazi. Devoir quitter leur pays natal est ardu, mais laisser derrière eux les membres de leurs familles et leurs amis leur brise le cœur. Or telle est la situation en Allemagne; il leur est de plus en plus dangereux d’y rester. Gerhard et Luise rassemblent leurs affaires personnelles et, avec le montant d’argent qu’ils peuvent légalement sortir du pays, soit 2,50 $, ils embarquent à bord du SS Hamburg à destination de l’Amérique du Nord.

Luise Herzberg et son fils Paul aux Memorial Gates de l’Université de la Saskatchewan. Image reproduite avec l’aimable autorisation des Archives de l’Université de Saskatchewan.

[i] Lukacs, J., Knapp,. Wilfrid F., Bullock,. Alan and Bullock,. Baron. Adolf Hitler. Encyclopedia Britannica, 26 avril 2021. https://www.britannica.com/biography/Adolf-Hitler.

[ii] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg: An Illustrious Life In Science, (Ottawa: National Research Council Press, 2002).

[iii] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg: An Illustrious Life in Science, (Ottawa: National Research Council Press, 2002) : page 24.

[iv] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg, pages 24 et 25.

[v] Écrivain et philosophe allemand célèbre, Johann Wolfgang von Goethe. De toutes ses œuvres, la tragédie Faust, parue à la fin du 18e siècle, est la plus connue.

[vi] Arthur Schopenhauer est un philosophe allemand célèbre qui a rejeté les points de vue philosophiques de Kant et de Hegel et influence grandement Friedrich Nietzsche, un autre philosophe allemand de renom.

[vii] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg: An Illustrious Life in Science, (Ottawa: National Research Council Press, 2002) : page 27.

[viii] Rudolf Virchow, Disease, Life, and Man: Selected Essays by Rudolf Virchow, traduit par Lelland J. Rather (Stanford: University Press, 1958) : pages 23 et 24.

[ix] Alessio Ponzio, Shaping the New Man: Youth Training Regimes in Fascist Italy and Nazi Germany, (Madison: University of Wisconsin Press, 2017).

[x] Robert P. Ericksen, Complicity in the Holocaust: Churches and Universities in Nazi Germany, (Cambridge: University Press, 2012) : pages 74 et 75.

[xi] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg: An Illustrious Life in Science, (Ottawa: National Research Council Press, 2002) : page 79.

[xii] Jost Lemmerch, Science and Consciousness: The Life of James Franck, traduit par Ann M. Hentschel (Stanford: University Press, 2011) : pages 194 à 196.

[xiii] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg, page 82.

[xiv] Alexa R. Shipman, « The German Experiment: Health care without female or Jewish doctors », article paru dans le International Journal of Women’s Dermatology 1 No. 1 (2015) : pages 108 à 110.

[xv] Boris Stoicheff, Gerhard Herzberg: An Illustrious Life in Science, (Ottawa: National Research Council Press, 2002) : page 87.