Citez

La sécurisation culturelle

Par Charlene Camillo and Starr McGahey-Albert

Charlene Camillo

Consultante en éducation

Charlene Camillo est originaire de la Première nation Moose Cree et d’origine italienne. Elle est enseignante et coach au sein du Thames Valley District School Board (TVDSB).

De 2016 à 2022, Charlene a été coordinatrice de l’apprentissage au TVDSB pour l’éducation des Premières nations, des Métis et des Inuits. Dans ce rôle, elle a dirigé l’apprentissage professionnel pour le personnel et a aidé à développer diverses opportunités pour les étudiants indigènes. Elle a également créé des plans de cours et des ressources à utiliser en classe, et a partagé les meilleures méthodes pour introduire des contenus autochtones dans les écoles.

Charlene a enseigné plusieurs matières de 2010 à 2016 à l’école secondaire Saunders de London, en Ontario. En 2022, elle est retournée à Saunders et a enseigné l’histoire et les études autochtones tout en étant entraîneuse de basket-ball et de hockey féminin et en soutenant l’association des étudiants autochtones.

Charlene a eu la chance de travailler avec plusieurs Premières nations en tant qu’enseignante et entraîneuse. Elle continue de prendre en compte les commentaires et les enseignements des élèves et des familles autochtones afin d’offrir au personnel et aux élèves la possibilité d’améliorer leur connaissance des expériences autochtones.

Starr McGahey-Albert

Auteure collaboratrice

En tant qu’éducatrices ayant encouragé des collègues à inclure davantage de contenu autochtone en classe et dans les écoles, nous considérons la sécurisation culturelle comme l’un des aspects les plus importants d’un tel travail. Aujourd’hui plus que jamais, il importe d’approfondir notre compréhension de l’histoire et des expériences vécues par les Autochtones, car il faut mettre en lumière la résilience des Premiers Peuples et les effets délétères, historiques et actuels, du colonialisme. Pour ce faire, le personnel enseignant doit amorcer une réflexion sur son propre mode d’apprentissage et sa propre compréhension des faits, enrichir ses connaissances sur les expériences autochtones en consultant d’abord des personnes autochtones et diverses ressources, et fournir à tous les élèves un espace sûr en classe. Même si nous donnons surtout en exemple des expériences autochtones dans ce billet de blogue, un environnement sécuritaire sur le plan culturel convient à tous les élèves et à toute matière où il est question d’identités et pouvant susciter des émotions.

Créer une classe offrant un espace sûr sur le plan culturel est crucial, en particulier lorsque l’on se prépare à aborder des sujets traumatisants et délicats. Les enseignantes et enseignants doivent être conscients de la possibilité d’assister à des réactions émotionnelles quand des élèves apprennent des faits qui ont affecté leur vie, leur famille ou leur communauté. D’autres élèves peuvent également éprouver de fortes émotions en découvrant l’adversité et les épreuves auxquelles des personnes ont été confrontées. Il est impossible de connaître la somme des expériences vécues et les émotions de chaque élève dans une classe. Aussi, quelques dispositions s’imposent avant d’aborder des sujets traumatisants et délicats en classe : établir un plan pour préparer les élèves à recevoir le contenu pédagogique et veiller à ce que des ressources soient accessibles pour offrir un soutien pendant et après l’expérience d’apprentissage.

Ce billet de blogue dresse les grandes lignes du concept de sécurisation culturelle ainsi que la marche à suivre pour créer un environnement d’apprentissage sécuritaire sur le plan culturel. 

Qu’est-ce que la sécurisation culturelle?

Le concept de sécurisation ou de sécurité culturelle est né dans la foulée d’efforts pour améliorer les pratiques de travail auprès de la clientèle autochtone dans le système de santé néo-zélandais dans les années 1980. Il s’applique dès lors non seulement au domaine des soins de santé, mais aussi à d’autres systèmes, et il ne se limite pas aux personnes ou aux expériences autochtones.

En 1999, Robyn Williams en a fourni une définition, que l’on utilise encore couramment, soit :

[Traduction] Efforts déployés pour créer un environnement sécuritaire sur les plans spirituel, social, émotif et physique, où il n’y a ni agression, ni adversité, ni déni à l’égard d’une personne, de son identité et de ses besoins. Un tel environnement est propice au respect mutuel, à une compréhension commune, au partage de connaissances et à la création d’une expérience d’apprentissage à vivre ensemble.
(« Cultural Safety », p. 213).

Les pratiques sécuritaires sur le plan culturel appellent à agir d’une manière qui reconnaît et respecte l’identité d’autrui, et répond en toute sécurité aux besoins, aux attentes et aux droits de chaque personne. Leur contraire? Des pratiques qui « diminuent, dévalorisent ou déracinent l’identité culturelle d’une personne, nuisant à son bien-être » (Nursing Council of New Zealand, 2002, p. 9).

Comment intégrer le concept de sécurisation culturelle au domaine de l’éducation?

Les pratiques sécuritaires sur le plan culturel : 

Les pratiques non sécuritaires sur le plan culturel « diminuent, dévalorisent ou déracinent l’identité culturelle d’une personne, nuisant à son bien-être » (Nursing Council of New Zealand, 2002, p. 9).

Plusieurs programmes d’études ontariens ont été révisés ces dernières années pour y inclure davantage de contenu autochtone et favoriser la création d’environnements d’apprentissage sécuritaires sur le plan culturel, c’est-à-dire des lieux respectueux où règne, chez les élèves, un sentiment de bien-être non seulement physique, social et affectif, mais aussi sur le plan culturel.

Un milieu d’apprentissage sécuritaire sur le plan culturel est un espace sûr, où les élèves se sentent à l’aise d’exprimer leurs idées, leurs opinions et leurs besoins, et où ils peuvent répondre en toute franchise aux questions de nature culturelle. Les enseignantes et enseignants devraient être conscients du fait que certains élèves réagiront de façon émotive à divers sujets ayant touché leur vie, leur famille ou leur communauté – par exemple, le système des pensionnats. Avant d’aborder de tels sujets, il faut réfléchir à la façon de préparer les élèves et de leur présenter la matière, et veiller à ce que des ressources soient accessibles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la classe.

Sources : 

L’exemple fourni dans le curriculum en ce qui a trait à la sécurité culturelle porte sur les séquelles des pensionnats. Quelle que soit la matière, il importe de mettre en lumière, en priorité, les expériences vécues par les élèves.

Un autre exemple témoigne de la nécessité de contribuer à une expérience positive pour tous, Autochtones ou non, dans un tout autre contexte, soit celui du système de soins de santé néo-zélandais.

Tirer des leçons de la mise en œuvre de pratiques sécuritaires sur le plan culturel en Nouvelle-Zélande

C’est en 1992 que la sécurisation culturelle a été intégrée à la conception des cours de soins infirmiers et obstétriques en Nouvelle-Zélande, en réponse à la volonté d’améliorer les résultats en matière de santé des populations autochtones. La formation a alors été revue pour inciter le personnel infirmier à mener une réflexion personnelle et à dissiper les stéréotypes.

[Traduction] Traditionnellement, les infirmières et infirmiers étaient formés de façon à passer sous silence les différences entre les personnes lors de la prestation de soins. Cependant, on estime aujourd’hui que les professionnels de la santé agissant en se fondant sur des hypothèses et des attitudes stéréotypées mettent en danger la santé des personnes qu’ils soignent et nuisent gravement à la prestation de services. (E. Papps et I. Ramsden, Cultural Safety in Nursing, 1996, p. 493)

La formation des infirmières et des sages-femmes a donc été remaniée pour promouvoir la sécurité culturelle par l’éducation et l’ouverture d’esprit.

[Traduction] La sécurité culturelle exige que les infirmières et infirmiers prennent soin des personnes en étant « attentifs » à ce qui les rend uniques. L’enseignement de ce concept vise à faire comprendre qu’il existe d’autres façons de vivre et de voir le monde. Les lignes directrices élaborées par le Nursing Council of New Zealand pour enseigner la sécurisation culturelle aux étudiantes et étudiants en soins infirmiers et obstétricaux le précisent clairement. L’appartenance à une culture entoure chaque personne d’un ensemble d’activités, de valeurs et d’expériences considérées comme étant réelles et normales. On a tendance à juger et à définir les membres d’autres groupes culturels à l’aune de ses propres normes. Quand un groupe en dépasse un autre en nombre ou a le pouvoir d’imposer ses normes et valeurs à un autre, un état de déséquilibre assez grave pour menacer l’identité, la sécurité et l’aisance d’autres communautés culturelles s’installe. La maladie peut surgir dans de telles conditions.

Les étudiantes et étudiants en soins infirmiers ou aspirant à la profession de sage-femme qui sont sensibilisés à la sécurité culturelle parviennent à cerner les attitudes sociales et personnelles, et ont l’occasion d’examiner leurs propres croyances, valeurs et hypothèses à l’égard d’autres personnes. Elles et ils sont ainsi amenés :

  • à sonder leur réalité et leurs perceptions à l’égard de chaque nouvelle personne qu’ils rencontrent dans leur pratique;
  •  à faire preuve d’ouverture d’esprit et de souplesse face à des personnes différentes d’elles-mêmes et d’eux-mêmes, auxquelles elles et ils offrent des services;
  • à ne pas blâmer les victimes de processus historiques et sociaux pour leur situation actuelle;
  • à s’informer et à rester conscientes et conscients de leurs responsabilités dans une approche de prestation de soins sécuritaire sur le plan culturel.
    (E. Papps et I. Ramsden, Cultural Safety in Nursing, 1996, p. 493)

La réflexion personnelle ainsi que la capacité d’apprendre et de désapprendre font partie du processus de création d’un environnement d’apprentissage sécuritaire sur le plan culturel.

Qu’entend-on par « culture » et « sécurité » lorsqu’il est question de sécurisation culturelle?

La compréhension par les fournisseurs de services des termes « culture » et « sécurité » se révèle indispensable à la promotion d’expériences sécuritaires sur le plan culturel. Papps & Ramsden (1996) ont proposé des définitions accompagnées d’exemples pour faciliter la compréhension du concept de sécurisation culturelle :

[Traduction] Le terme « culture », utilisé dans son sens le plus large dans l’expression « sécurité culturelle », intègre de nombreux éléments, comme une manière particulière de vivre, des attitudes, des comportements, des liens et des relations avec autrui. La littérature en sciences infirmières en Nouvelle-Zélande ne limite pas les valeurs culturelles à la seule notion d’ethnicité. 

Les valeurs culturelles sont définies comme l’ensemble des mœurs, croyances, attitudes et normes associées à un groupe culturel précis. La culture, bien que non considérée comme propre à une ethnie, doit être partagée par des groupes; on relève par exemple des cultures de classe, de socialisation, d’orientation sexuelle, d’âge, etc.

Le terme « sécurité » est couramment utilisé dans la pratique professionnelle en santé pour indiquer si une personne exerce sa profession de façon sécuritaire ou en faisant preuve de compétence. Le Nursing Council of New Zealand a clairement énoncé ses attentes en matière de sécurité dans la pratique des soins infirmiers et de la profession de sage-femme. La sécurité est définie comme [traduction] « …toute action d’une infirmière, d’un infirmier ou d’une sage-femme visant à protéger les patients, la clientèle ou la communauté contre un danger, ou à réduire le risque de préjudices pour la santé et le bien-être. Elle englobe les composantes physiques, mentales, sociales, spirituelles et culturelles des patients (ou de la clientèle) et de leur environnement. » Un exercice des soins infirmiers ou de la profession de sage-femme est considéré comme étant dangereux dès qu’« une action ou une omission met en danger le bien-être des patients (ou de la clientèle), dévalorise les personnes ou les dépossède de leur identité culturelle » (p. 493).

La sécurisation culturelle consiste à éviter les préjudices lors d’expériences communes. Pour des enseignantes et enseignants, il s’agira d’apprendre à mieux connaître chaque élève en le ou la considérant individuellement par l’entremise de diverses activités en classe.

À qui le concept de sécurisation culturelle s’applique-t-il?

Si le concept de sécurisation culturelle reste une priorité en matière de santé des populations autochtones, sa portée s’est élargie depuis 1992 en Nouvelle-Zélande.

Elaine Papps et Irihapeti Ramsden (1996) ont expliqué que ce concept [traduction] « a été développé de façon à mettre l’accent sur les relations entre les infirmières, les infirmiers, les sages-femmes et les usagers des services de santé, qui varient selon :

  • l’âge ou la génération;
  • le genre;
  • l’orientation sexuelle;
  • le statut socioéconomique;
  • l’origine ethnique;
  • les convictions religieuses ou spirituelles;
  • un handicap.

L’inclusion de ces catégories met en évidence l’importance de recourir au terme « culture » dans son sens le plus large. Les infirmières et infirmiers ne peuvent pas fournir des soins de qualité, axés sur les patients, si elles et ils ont des attitudes négatives inconscientes envers les patients qui sont différents d’elles et d’eux dans l’une ou l’autre de ces catégories. » (p. 496)

Qui détermine si un service est sécuritaire sur le plan culturel?

Les usagers, c’est-à-dire la clientèle, les patients, les élèves, etc., ont la possibilité d’exprimer leur sentiment de sécurité ou d’insécurité à l’égard de services fournis.

[Traduction] La sécurité culturelle exige de la part de l’infirmière, de l’infirmier ou de la sage-femme le respect de l’individualité de chaque personne lors de la prestation des soins. Toutefois, ce n’est pas l’infirmière, l’infirmier ou la sage-femme qui détermine le caractère sécuritaire des soins prodigués. Ce sont les usagers (ou patients) qui expriment s’ils se sentent en sécurité ou non lorsqu’on leur prodigue de soins. » 
(Papps et Ramsden, 1996, p 493).

Comment favoriser la sécurisation culturelle des environnements d’apprentissage?

Le besoin de se sentir en sécurité sur le plan culturel est important pour tous les élèves. On peut facilement établir des liens entre les discussions et les contenus pédagogiques éprouvants ou traumatisants avec la race, le genre, l’orientation sexuelle, la religion et un colonialisme persistant. Ces sujets, entre autres, requièrent de la part des enseignantes et enseignants une planification, une préparation et un suivi de l’expérience d’apprentissage pour favoriser un environnement sécuritaire sur le plan culturel.

L’adoption de stratégies de sécurisation culturelle requiert de la part du personnel enseignant un apprentissage et une réflexion de tous les instants. Elle nécessite un examen de ses propres expériences et opinions, une meilleure connaissance de ses élèves, donc des efforts pour se renseigner sur leurs identités et leurs expériences, et une maîtrise des sujets traités en classe.

Apprendre à connaître les élèves, leurs identités et leurs expériences vécues doit se faire tout au long d’une leçon par divers moyens sécurisants en classe.

[Traduction] Dans un environnement sécuritaire sur le plan culturel, les apprenantes et apprenants ont le sentiment que leur bagage culturel, unique, est respecté et qu’ils sont libres d’être elles-mêmes et eux-mêmes sans être jugés, mis dans l’embarras ou incités à parler au nom de tous les membres de leur groupe. Les rapports de pouvoir inégaux font l’objet de discussions franches et sont remis en question d’une manière qui ne donne pas aux personnes en train d’apprendre (ou à leur groupe d’appartenance) le sentiment d’être rabaissées. 
(A. Antoine, R. Mason, R. Mason, S. Palahicky et C. Rodriguez, 2018)

Par exemple, la leçon « Apprendre au contact des peuples autochtones » invite les élèves à rédiger un texte sur ce qu’ils ont appris sur les peuples autochtones et à indiquer la source de ces apprentissages. Les enseignantes et enseignants puiseront dans les textes des élèvesune meilleure compréhension de certaines expériences d’apprentissage vécues et des connaissances échangées en classe. Cet exercice peut être l’occasion, pour des élèves, de se confier à leur enseignante ou enseignant sur ce qu’ils sont prêts à dévoiler sur leur propre identité et leurs expériences. Il arrive souvent, dans un tel espace sûr, que des élèves s’identifient comme étant autochtones et parlent de leurs liens avec leur communauté. Pour bien des raisons, ils pourraient alors se sentir plus à l’aise de révéler certains faits uniquement à leur enseignant ou enseignante, et non à l’ensemble de la classe.

Le tableau ci-dessous donne d’autres exemples de ce qu’il faut faire ou éviter de faire pour créer un environnement d’apprentissage sécuritaire sur le plan culturel.

À FAIREÀ ÉVITER
Reconnaître que chaque élève et chaque membre du personnel enseignant ont un vécu qui leur est propreÉviter de faire des suppositions sur les élèves ou les membres du personnel en fonction de leur identité
Fournir plusieurs possibilités de rétroaction et inviter les élèves à formuler des opinions par écrit ou à échanger sur divers sujetsEngager des discussions en classe sur des sujets difficiles jusqu’à en savoir plus sur chaque élève – cela permet d’éviter que des opinions inexactes, stéréotypées, mal informées ou nuisibles ne pénètrent dans l’espace de la classe et n’aient des répercussions négatives sur les autres
Prévenir les élèves et les familles des sujets traumatisants à venir ou des contenus difficiles, et recueillir les commentaires des élèves avant l’apprentissage en classeNe pas aller de l’avant avec l’enseignement et l’apprentissage de sujets traumatisants et délicats avant d’avoir fourni un résumé aux élèves ou aux familles, évaluer la possibilité pour les élèves de poser individuellement des questions ou de demander des éclaircissements avant d’aborder les sujets, et envisager un contenu et des plans différents s’il y a lieu
Rappeler aux élèves que le contenu sera diffusé en milieu de la semaine afin qu’ils soient préparés et que des mesures de soutien puissent être mises en place dans la journée suivant la présentation du contenuNe pas proposer de contenu traumatisant ou stimulant le premier ou le dernier jour de la semaine scolaire
Communiquer avec le personnel de soutien de l’école afin qu’il puisse participer au plan de soutien proposé aux élèvesNe pas enseigner des contenus traumatisants et délicats sans vérifier auprès du personnel de soutien de l’école, car celui-ci peut être au courant que des élèves ont besoin de soutien ou que le moment n’est pas propice à la participation des élèves 
Poursuivre l’enseignement et l’apprentissage après avoir obtenu les commentaires de chaque élève et du personnel de soutienNe pas aller de l’avant sans un plan élaboré avec le personnel de soutien et sans une communication claire aux élèves et aux familles quant à l’appui qui sera offert
Réfléchir aux sujets qui devraient être abordés et aux contextes dans lesquels ils devraient l’êtreNe pas transmettre des contenus traumatisants uniquement en mode virtuel

Autres points à considérer

Ressources supplémentaires

Webinaire : Cultural Safety in the Classroom – Addressing Anti-Indigenous Racism in Education Settings (en anglais; sécurisation culturelle en classe – lutte contre le racisme anti-autochtone en contexte scolaire)

Références

Antoine, Asma-na-hi et Rachel Mason, Roberta Mason, Sophia Palahicky et Carmen Rodriguez de France, Pulling Together: A Guide for Curriculum Developers, Victoria, BCcampus, 2018. opentextbc.ca/indigenizationcurriculumdevelopers/

Nursing Council of New Zealand, Guidelines for Cultural Safety, the Treaty of Waitangi, and Maori Health in Nursing and Midwifery Education and PracticeWellington, Nursing Council of New Zealand, 2002.

Papps, Elaine et Irihapeti Ramsden, « Cultural Safety in Nursing: The New Zealand Experience », International Journal for Quality in Health Care, vol. 8, no 5, p. 491-497.
doi.org/10.1093/intqhc/8.5.491 

Rodriguez de France, Carmen, Pulling Together: A Guide for Curriculum Developers, Victoria, BCcampus, 2018.
opentextbc.ca/indigenizationcurriculumdevelopers/ 

Williams, Robyn, « Cultural Safety – What Does it Mean for our Work Practice? », Australian and New Zealand Journal of Public Health, 1999, vol. 23, no 2, p. 213-214.